Véritable événement planétaire, l’exposition universelle qui se tiendra cette année à Osaka offre une perspective doublement réjouissante : profiter de cette rencontre internationale renommée qui interroge l’avenir de l’architecture et l’urbanisme, et découvrir l’incroyable patrimoine culturel de l’un des plus beaux pays du monde ! Ce circuit très riche et intense vous dévoilera les trésors séculaires qu’abritent des villes au charme singulier, tout en vous plongeant dans l’atmosphère de quartiers atypiques ultra contemporains. De temples séculaire en édifices futuristes, de jardins zen en paysages bucoliques, laissez-vous porter par l’énergie unique du Japon et par la beauté intemporelle de ses paysages.
Japon
La culture japonaise accorde une grande importance au rapport que l’architecture entretient avec son « milieu » naturel ou urbain. On peut mesurer cette qualité tant dans les grands sites patrimoniaux que dans les édifices conçus par les grands architectes japonais d’aujourd’hui comme Tadao Ando, Kazuyo Sejima ou encore Ryue Nishizawa.
Ce voyage dans la région d’Osaka et la mer intérieure sera l’occasion d’en découvrir tous les ressorts au travers des sites historiques majeurs comme les temples de Nara, le château d’Himeji ou le jardin Ritsurin à Takamatsu, mais aussi du célèbre musée de la Charpenterie (Kobe) et des principales réalisations de Tadao Ando (musées, bibliothèques, Temple de l’eau, mémorial de Yumebutai, maison Koshino…). Il permettra une immersion dans l’intense activité métropolitaine d’Osaka, avant de se poursuivre vers les musées et les installations artistiques des îles de Naoshima (Benesse House, musées Chichu et Lee Ufan de T. Ando), Teshima (Art Museum de R. Nishizawa) et Inujima pendant la Triennale de Setouchi. Il intègrera également la visite du magistral musée Miho de Ioeh Ming Pei dans les montagnes Shigariki et de l’unique villa construite par Frank Lloyd Wright au Japon, la Yodoko Guest House (anc. Yamamura). Deux journées seront entièrement consacrées à l’Exposition universelle d’Osaka intitulée : “Concevoir la société du futur et imaginer notre vie de demain”. R. Rouyer
Dévoilant le Japon contemporain comme l’ancestrale culture qui s’y enracine profondément, ce programme est une révélation pour le voyageur occidental. Jalonné par le cortège des villes célèbres de Tokyo, Kyoto, Nara, Hiroshima…, l’itinéraire révèle aussi le paysage nippon légendaire et s’attache aux grands sites artistiques et spirituels chers à André Malraux.
Loin de l’effervescence frénétique de l’ultramoderne Tokyo, le Japon méridional, riche de son passé médiéval, a conservé un visage traditionnel où le raffinement culturel semble répondre à l’immense beauté des paysages de cette terre de volcans. Des îles Kyushu et Shikoku à Kyoto, capitale spirituelle et gardienne des traditions nipponnes, ce circuit vous ouvre les portes d’un autre Japon, secret, méconnu, bercé par la sérénité de ses temples et la délicatesse de ses jardins.
Entre modernité et tradition, le Japon offre un contraste saisissant. Tokyo, l’une des plus grandes mégapoles au monde, avec ses innombrables gratte-ciel à l’architecture originale, ses célèbres quartiers de Ryogoku et Roppongi et sa population dense, est une ville en permanente effervescence. En parallèle, Kyoto, avec ses sanctuaires et ses temples anciens, ses somptueux jardins d’iris, de hêtres ou d’amandiers, vous paraîtra un havre de paix. Les visites de Shizuoka, de Nara ou d’Osaka vous procureront autant d’enthousiasme. Bienvenue au pays du Soleil levant !
Contrées parmi les plus sauvages et préservées du Japon, l’île d’Hokkaido et la région du Tohoku reflètent toute la richesse naturelle et traditionnelle du pays. Parcs naturels, lacs et montagnes parcourent le paysage et offrent un cadre somptueux à ces villes de charme qui ont su développer leur artisanat propre. Entre nature et villes chargées d’histoire, cet itinéraire vous entraîne dans les recoins les plus préservés du Japon, tout en profitant d’une découverte de Tokyo, la plus incontournable des métropoles nippones.
Objet de fascination pour toutes les générations, le Japon éveille une curiosité particulière chez les plus jeunes. Ce programme inédit, au cœur de l’univers des mangas, des jeux vidéo et des sushis, invite petits et grands à explorer les multiples facettes de sa culture, mêlant harmonieusement tradition et modernité. Partez en famille à la découverte des centres-villes vibrants de Kyoto et Tokyo, émerveillez-vous devant l’univers magique de l’animation, sans bien sûr oublier de plonger dans l’histoire millénaire du Japon. Patrimoine architectural mais aussi arts de vivre séculaire passionneront petits et grands au cours d’un voyage d’exception.
C’est à une véritable plongée au cœur du Japon traditionnel qu’Arts et Vie vous convie au fil de ce voyage Événement. À travers la visite de somptueux jardins aux flamboyantes couleurs de l’automne, ainsi que de temples et de palais séculaires, vous découvrirez les secrets de cette civilisation prestigieuse, raffinée et parfois mystérieuse. Élevé au rang d’art, le jardin japonais, fait de végétaux, de pierre et d’eau, fascine le monde occidental par son calme et sa délicatesse. Lieu de promenade mais surtout de méditation, il invite l’esprit à l’élévation et à la contemplation. Cet exceptionnel voyage de 17 jours vous propose une magnifique promenade à travers ces espaces intimes et envoûtants, ainsi qu’à une découverte des traditions préservées de ce pays singulier.

Le Pavillon d’or, Yukio Mishima
Par Flavie Thouvenin
« Il n’existe nulle autre chose au monde qui égale en beauté le pavillon d’Or »
À Kyoto, au fond des jardins du Rokuon-ji, derrière les feuillages des niwaki et des érables rouges, au pied d’un étang aux rives recouvertes de mousse, se dresse l’un des plus beaux trésors du pays du Soleil levant : le Kinkaku-ji, dit le pavillon d’Or, temple zen à la façade recouvert d’or pur, dont l’éclat étincelant ne cesse depuis plusieurs siècles d’éblouir le visiteur, et qui inspira l’une des plus belles œuvres de la littérature japonaise…

Naissance d’une vocation
Aux côtés de Yunasari Kawabata, Junichiro Tanizaki ou Kenzaburo Oe, Yukio Mishima fait partie des plus grands auteurs modernes de la péninsule nippone. Et il est assurément l’un des plus fascinants ! Né le 14 janvier 1925 à Tokyo, de son vrai nom Kimitake Hiraoka, Mishima est un enfant fragile, discret et solitaire, élevé dans ses premières années dans le culte du Japon traditionnel par une grand-mère acariâtre et d’une extrême dureté, puis par un père tout aussi strict, bureaucrate violent, à la discipline militaire, nourrissant pour son fils des ambitions de carrière au sein d’un ministère. Très tôt, pourtant, c’est la vocation d’écrivain qui anime le jeune garçon, d’abord fasciné par le théâtre no et kabuki, par la poésie, puis les plus grands auteurs occidentaux comme nationaux…
Le temps du succès
Après des études à la prestigieuse université de Tokyo pour satisfaire les exigences du paternel, Mishima se consacre à sa passion pour l’écriture, encouragé par sa mère, et sous l’impulsion d’une rencontre avec l’immense Kawabata, qui le pousse à publier. Ainsi, en 1948 paraît son premier roman, Tozoku, bientôt suivi de Confessions d’un masque : salué dès ses débuts, Mishima est propulsé au-devant de la scène littéraire mondiale et entame une carrière prolifique. Romancier, dramaturge, poète, essayiste : son œuvre demeure l’une des plus riches de la littérature japonaise et mondiale et ne cesse de fasciner.

Génie excentrique
Auteur complexe, Mishima s’est illustré au-delà de ses lettres par son caractère quelque peu excentrique et son goût du spectacle. Tout en contradiction, Mishima est d’abord fasciné par l’Occident, sa culture, son mode de vie avant de les rejeter et ne jurer que par le nationalisme. Il dévoile son homosexualité dans ses premières œuvres, mais la combat dans sa vie. Obsédé par son corps, qu’il sculpte comme un athlète de haut niveau, il se veut l’héritier des samouraïs et le défenseur du Japon le plus traditionnel mais avait échappé à la conscription prétextant une tuberculose… On le disait énigmatique, fantasque, et peut-être un peu fou ? La folie des grandeurs de l’auteur s’illustra jusque dans sa mort. Le 25 novembre 1970, alors qu’il vient d’achever son œuvre majeure, la tétralogie La Mer de la fertilité, Yukio Mishima rend son manuscrit à son éditeur, se rend au ministère des Armées, prend en otage un commandant-général avant de tenir un discours en faveur de l’empereur puis… se donne la mort par seppuku, selon le rituel des anciens samouraïs.
La beauté mise à mort
Publié en 1956, Le Pavillon d’Or est le cinquième roman de l’auteur, et sans aucun doute l’un de ses meilleurs crus. S’emparant d’un fait divers, l’incendie du temple Kinkaku-ji en 1950 par un jeune moine, Mishima imagine la vie d’un jeune novice sous les traits de Mizoguchi, jeune homme chétif, bègue et solitaire qui, poussé par ses parents à la carrière de moine, intègre le monastère du fameux pavillon d’Or. Bientôt, pourtant, il devient bientôt obsédé par la beauté du temple à la robe dorée. Entre des amitiés ratées et un amour manqué, il l’adule, puis le déteste. Veut en devenir le maître, puis fuir les lieux. Une escalade dans la folie qui entraîne le jeune homme jusqu’à commettre l’irréparable : la mise à feu de ce temple sacré vieux de plusieurs siècles…
Un roman philosophique
Roman tout autant esthétique que violent, Le Pavillon d’Or, écrit à la première personne, rend compte des propres obsessions de l’auteur. La beauté et la pureté s’y mêle à la perversité et la destruction, dans un style d’une grande élégance. Plus que le récit d’un fait historique, il invite à la réflexion : qu’est-ce qui est beau ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? À quoi sert la beauté ? Pourquoi Mizoguchi brûle-t-il le temple ?

« Bien souvent, sur des photographies, sur des livres de classe, j’avais vu le vrai pavillon d’Or. Pourtant, c’est l’image du temple d’Or des récits de mon père qui, dans mon cœur, avait supplanté toute autre. Mon père, sans doute, ne m’avait jamais dit, du vrai pavillon d’Or, que, par exemple, il étincelât de mille dorures. Mais, à l’entendre, il n’existait nulle chose au monde qui l’égalât en beauté ; et le pavillon d’Or qui se dessinait dans ma pensée à la seule vue des lettres, à la seule résonance du mot, avait quelque chose de fabuleux. »
Pour aller plus loin :
“La Compagnie des auteurs” sur France Culture, 4 épisodes pour mieux appréhender la vie et l’œuvre de l’auteur : https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/yukio-mishima
Également, toujours sur France Culture, “Une vie, une œuvre” consacrait en 1990 un épisode à Mishima : https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/une-vie-une-oeuvre-yukio-mishima-1ere-diffusion-15111990
Au Japon, la compréhension nostalgique de la beauté mystérieuse du monde, le yūgen, ou l’éthique wabi-sabi qui enseigne à reconnaître et à ressentir la beauté des plus simples choses, imparfaites et éphémères, fait que tout relève à la fois de l’art et de la spiritualité : une céramique raku, un kimono de cérémonie, les mousses, les pierres, les pins et les eaux d’un jardin, un paysage rapidement enlevé par le pinceau agile d’un calligraphe. Faire un voyage culturel au Japon avec Arts et Vie, c’est donc avant tout s’initier à un art de vivre avant que de visiter des monuments emblématiques.
Aller à la découverte du Japon, c’est donc d’abord rencontrer un peuple qui a fait de la contemplation des premières fleurs de cerisier ou de la chasse aux feuilles d’automne des fêtes nationales, et qui a élevé au rang d’arts traditionnels, la cérémonie du thé, l’ikebana et le kōdō, cette façon codifiée d’apprécier les parfums. De Tokyo à Kyoto, du Mont Fuji aux temples d’Hiraizumi, tout devra aiguiser les sens et purifier le corps et l’esprit. Dans les maisons de thé, auprès des artisans de la céramique ou de la fonte ou en rencontrant ceux qui fabriquent des poupées kokeshi ou ningyō, vous découvrirez un peu des codes et des rites de cette société au raffinement extrême. Un voyage culturel avec Arts et Vie vous fera découvrir aussi parmi les plus beaux paysages au monde. Ainsi du mont Fuji, ce volcan aux formes pures et majestueuses qui inspira poètes et peintres et est à l’origine des « Trente-six vues du mont Fuji » d’Hokusai. Vous pourrez connaître également les joies de la contemplation sur l’île d’Itsukushima : là, les sanctuaires shintoïstes harmonieusement disposés au cœur du site, forment avec la mer au premier plan et la montagne en arrière-plan un modèle de beauté panoramique à la japonaise. Le Japon est une terre de montagnes et de volcans. Dans les îles d’Ogasawara ou dans la péninsule de Shiretoko, classées au patrimoine mondial de l’Unesco, vous découvrirez des paysages d’une grande variété et une faune riche et préservée.
Grâce à un voyage culturel avec Arts et Vie, l’architecture traditionnelle des châteaux du XVIIe siècle vous sera également révélée avec l’Himeji-jo, chef-d’œuvre de construction défensive qui associe le bois et la terre blanchie et joue harmonieusement des masses des bâtiments et des multiples plans des toits. Dans l’ancienne Kyoto impériale, construite en 794 sur le modèle des capitales de la Chine ancienne, à Uji et Otsu, les bâtiments civils et religieux et les jardins traditionnels retracent plus de mille ans de culture japonaise. À Tokyo, la contemporaine, les anciens sanctuaires shintoïstes de Meiji-jingū et de Yasukuni et le palais impérial du Kōkyo côtoient des musées de prestige, des tours construites sur le modèle de la Tour Eiffel et des gratte-ciel contemporains aux formes épurées dont le plus célèbre, le Siège du gouvernement métropolitain de Tokyo est dû au fameux architecte Kenzō Tange : par la forme même de ses tours jumelles et l’élongation de sa silhouette étroite, il retrouve, en plein cœur de la ville moderne, les traits les plus saillants de l’architecture gothique.