L’Inde est une terre de contrastes, un pays où coexistent splendeur et ferveur, traditions millénaires et modernité effervescente. Ce voyage vous invite à une immersion saisissante dans cette diversité, en débutant par la foisonnante Kolkata, ancienne capitale coloniale et cœur battant de la culture bengalie. Vous y découvrirez un patrimoine fascinant, entre palais opulents, marchés animés et faste du festival de Durga Puja. Puis, changement radical de décor : cap sur les îles Andaman, écrin de nature préservée aux plages paradisiaques, abritant des vestiges coloniaux et des communautés autochtones mystérieuses. Enfin, le voyage s’achève en douceur sur les rives de Pondichéry, où se ressent encore l’empreinte française, avant une dernière escale à Mahabalipuram, cité sculptée où l’histoire s’entrelace avec la légende. Entre villes bouillonnantes et rivages idylliques, héritage colonial et traditions vivantes, ce périple est une célébration de l’Inde dans toute sa richesse et sa complexité.
Inde
Voyager au cœur de l’Inde dravidienne, c’est voir des sanctuaires magnifiques, suivre la route des Épices, traverser de sublimes paysages. C’est découvrir les terres authentiques du Tamil Nadu, du Kerala et du Karnataka. Aux images monumentales des temples et des sommets de l’art rupestre indien répliquent celles de la vie paysanne à travers les plantations d’épices, de thé ou d’hévéas. Un délicieux cadre itinérant révélant la flore, les couleurs et le quotidien de l’Inde.
Situé au nord-ouest de l’Inde, le Rajasthan est une région haute en couleur. Le rose de Jaipur, le jaune des épices et des costumes traditionnels… tout un éventail de teintes éclatantes vous attend. Vous retrouverez dans les villes empreintes de la splendeur des maharajas les traces des peuples rajput, musulman, moghol et britannique qui ont occupé la région. Ce circuit vous entraînera vers les temples et forteresses qui font la richesse de cette région et vers le désert du Thar, aux paysages grandioses. Les étapes dans d’anciens palais convertis en hôtels confèrent un charme certain au voyage.
Au Rajasthan, il y a la lumière – ocrée et chaleureuse ; il y a les couleurs – chamarrées et éclatantes ; et puis il y a le patrimoine architectural et artistique séculaire qui éblouit tous ses visiteurs au premier coup d’œil. Les citadelles rappellent la passionnante époque féodale, les palais évoquent le faste des princes rajputs ; quant aux temples hindous, ils soulignent la dévotion populaire de cette région si particulière.
L’Extrême-Sud du sous-continent révèle des terres immenses : les plages et les forêts du Tamil Nadu et les verdoyantes étendues de rizières du Kerala. Cette échappée permet une première approche de la culture dravidienne dans un splendide cadre naturel.
L’État du Bengale occidental, à l’est de l’Inde, s’est enrichi au fil des siècles des différentes cultures qui s’y sont succédé. On y retrouve une architecture typique de cette région où les temples de briques sont décorés de terracotta, une forte empreinte bouddhique et musulmane, mais aussi le charme colonial de l’ancien Empire britannique. Situé au sud de Kolkata, l’État de l’Odisha est par excellence terre de merveilles monumentales et de grandes cités saintes : le temple du Soleil de Konark offre une vision inoubliable ; et à Bhubaneshwar, les hautes tours du Lingaraja dominent à perte de vue sanctuaires et bassins sacrés.
L’Inde du Nord, un émerveillement, un choc, un monde en soi, fascinant par la richesse de son patrimoine et la profusion de ses couleurs. De Delhi à Varanasi en passant par Agra, le premier temps de ce circuit permet de découvrir la culture indienne à travers temples, palais, mausolées et villes ancestrales. Puis, d’un bond au sommet de l’Himalaya, s’offrent aux regards les vallées de Katmandou et Pokhara, au cœur du Népal, pays légendaire où se côtoient dans la paix et la tolérance une multitude d’ethnies. Les paysages époustouflants, le calme envoûtant des stupas et la gentillesse des habitants complètent avec sérénité cet éblouissant circuit.
On dirait le Tibet et pourtant, nous sommes en Inde. Dans son extrême-nord, le sous-continent donne rendez-vous au haut plateau himalayen. De cette rencontre naît un extraordinaire désert de pierre. Là, au Ladakh, entre 3 000 et 4 000 m d’altitude, vivent quelque cent mille habitants. Là, respire un peuple à la culture fascinante. Un monde à part dont les attaches historiques et spirituelles sont tibétaines. Ce grand périple au cœur du Ladakh permet des découvertes majeures… Un voyage, une révélation.
À bord du Darjeeling Limited, sur les rails du sous-continent indien
L’hiver bat son plein, il fait froid, il fait gris… vous rêvez d’un peu de chaleur, du retour des beaux jours… et si vous voyagiez sans bouger de chez vous ? Imaginez l’Inde, ses couleurs vibrantes, ses effluves épicées, ses temples hindous à l’architecture majestueuse, ses paysages à la terre ocre et les montagnes himalayennes, le tout réuni dans un road movie décalé : embarquez à bord du Darjeeling Limited et traversez le sous-continent depuis le confort de votre canapé !

Les trois frères
Sorti dans les salles obscures en 2007, À bord du Darjeeling Limited, 5e long métrage du réalisateur américain multi-primé Wes Anderson, suit le périple des frères Whitman, en froid depuis la mort de leur père, un an auparavant. Afin d’enterrer la hache de guerre et ressouder la fratrie, l’aîné, Francis (interprété par Owen Wilson), tout juste rescapé d’un accident de moto, décide d’entreprendre avec ses frères Jack (Jason Schwartzman) et Peter (Adrien Brody) un voyage en train dans le nord de l’Inde.
Avec son fidèle assistant Brendan, il planifie l’itinéraire, organise le séjour – et confisque le passeport de Jack et Peter afin de s’assurer qu’ils accomplissent le voyage jusqu’au bout… ! Le but, dont il souhaite garder le secret, est effectivement d’amener les trois frangins jusqu’à un monastère catholique au fond de l’Himalaya, où leur mère vit recluse depuis plusieurs années. Tout un programme ! Bientôt, des tensions entre les frères éclatent, le cadet et le benjamin se rebellant contre le caractère autoritaire de l’aîné. Entre rencontres et rebondissements, le voyage ne se passe pas tout à fait comme prévu et mène la fratrie sur un autre chemin…

Carte postale indienne
Odyssée familiale loufoque aux personnages attachants mais tourmentés, cette comédie dramatique compte un autre protagoniste de premier plan : l’Inde. Embarqué à bord de ce train bleu, le spectateur est un passager sous l’œil duquel défile les paysages des campagnes du nord du pays, entre villes et villages, désert et vallées. Pourtant, de Darjeeling le film n’en a que le nom ! S’il a bien été filmé en Inde, c’est au Rajasthan que l’équipe de tournage a posé son équipement. La scène d’ouverture, notamment – où l’on suit un Bill Murray en businessman pressé à bord d’un taxi slalomant entre les motos et les tuks-tuks, dans une ambiance toute caractéristique des grandes villes indiennes – a été filmé à Jodhpur. La ville d’Udaipur et le désert de Thar, près de la frontière pakistanaise, ont également servi de décor.
Et, dans la réalité, point de Darjeeling Limited à l’ambiance feutrée : s’il existe bien un train touristique pour relier Darjeeling (le Toy Train de la Darjeeling Himalayan Railway), celui du film a été créé de toute pièce ! S’inspirant des intérieurs 20th Century Limited qui reliait autrefois New York à Chicago, l’équipe de production a remodelé un train aux couleurs de l’Indian Railway, alliant le style Art déco aux motifs traditionnels du pays.
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Un voyage en soi
Dans cette Inde un brin désuète, parfois cliché, toute la patte de Wes Anderson se déploie, avec son sens du détail et son goût de l’esthétisme si caractéristiques, son obsession de la symétrie, sa palette aux couleurs vives, sa galerie de personnage tristes et loufoques. Dans un scénario bien ficelé qui laisse parler la beauté du pays, on se laisse entraîner par cette fratrie haute en couleur, passant du rire à l’émotion.
Le film décortique avec finesse les joies et les peines des relations familiales, évoquant tour à tour le processus de deuil, le conflit, le pardon… C’est aussi le portrait d’une quête personnelle et spirituelle pour chacun des personnages. De quoi ce voyage est-il le prétexte ? Que va-t-on chercher dans en partant au bout du monde ? Le trajet en train est d’abord un trajet aux confins de soi pour Francis, Peter et Jack : finalement, peu importe la destination, c’est le voyage qui importe.
Découvrez l’Inde du Nord au cours de nos circuits Rajasthan et Rajasthan découverte
En savoir plus
Découvrez la bande-annonce du film (en VOST) : https://www.dailymotion.com/video/x23h2hv
Pour découvrir l’envers du décor du film, regardez le making-of (en VO) : https://www.youtube.com/watch?v=9MQD2-TU7IY
Le Rajasthan, une région à découvrir les yeux grand ouverts… d’étonnement
Par Mathilde Briot

Parmi tous les voyages que j’ai eu la chance de réaliser, il est une région du monde que j’affectionne particulièrement : le Rajasthan. J’ai pu accompagner chacun des deux circuits proposés par Arts et Vie : « Rajasthan » (16 jours) et « Rajasthan découverte » (12 jours), et j’ai adoré ces deux programmes. Mais pourquoi un tel coup de cœur ? Rappelons déjà que le Rajasthan, ce « pays des seigneurs », est le second État indien par sa superficie, équivalente aux deux tiers de la France environ. Les étapes sont certes longues, mais elles sont rythmées par des scènes de vie locale, assurant un spectacle permanent le long des routes et des villages traversés. Les circuits sont très bien rodés, mais ils laissent également place à l’inattendu, et chaque voyage a apporté son lot de très belles surprises.
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Rencontres animalières
J’ai eu la chance de voir des milliers de grues demoiselles venues prendre leur quartier d’hiver à Khichan. Cet oiseau migrateur passe en effet la période de reproduction dans les steppes eurasiennes avant de chaque année rejoindre l’Asie du Sud pour y demeurer le temps de la saison froide. Grand échassier aux ailes blanches ou grises, au cou et à la tête noirs, il est devenu un symbole de beaucoup de pays d’Asie grâce à sa silhouette élégante. Les voir rassemblés par milliers fut un spectacle que je ne suis pas près d’oublier.
Une autre fois, ce fut la découverte du curieux nigault, une antilope gris-bleu, bien présente en Inde mais assez farouche, qui suscita mon admiration.
Des croyances aux couleurs locales
L’Inde est bien connue pour être la patrie des contradictions où coexistent traditions et modernité. La ferveur religieuse y est partout présente. Nous visitons bien sûr les temples bijoux des Jaïns, connus pour la variété, la finesse et la beauté de leurs détails sculptés. Le temple d’Adinath notamment, est un pur joyau à l’architecture d’une complexité extrême. Construit intégralement en marbre blanc, il renferme 1 444 piliers ciselés, tous différents, présentant des motifs végétaux, géométriques ou animaliers. Petite particularité : une de ces colonnes est volontairement penchée, afin de rappeler que seul Dieu est parfait.

Mais le hasard conduit parfois nos pas dans de petits temples tout à fait étonnants : je me souviens ainsi de ce « temple des motocyclettes » rendant hommage à un motard décédé sur la route, où les habitants de la région viennent prier avec leurs deux-roues pour obtenir protection lors de leurs trajets à moto.
Les Indiens sont également très attachés à l’astrologie, qui leur permet notamment de déterminer l’ouverture de la « saison des mariages ». Plusieurs fois, au coucher du soleil, j’ai croisé ces cortèges nuptiaux où le marié en tête, tout de blanc vêtu et monté sur une jument blanche, part chercher son épouse, accompagné d’un orchestre ambulant éclairé par des porteurs de réverbères. Évidemment, cette petite troupe paralyse alors complètement la circulation routière ! À tel point qu’une fois, notre guide est descendu du car pour faire la circulation au milieu des voitures indisciplinées afin d’arriver à désengorger la situation et nous permettre enfin d’avancer. La fameuse débrouille indienne !

L’anniversaire du maharana
Mon plus beau souvenir du Rajasthan eu lieu à Udaïpur, lors de la visite du City Palace. Ce dernier est divisé en trois parties : une aile toujours habitée par le maharana actuel, une autre transformée en hôtel de luxe et une troisième partie, la principale, qui abrite un musée, inscrit au programme Arts et Vie.
Le jour de notre visite, le 13 décembre 2012, tombait le jour de l’anniversaire du maharana. Bien que cette famille royale n’ait plus de pouvoir officiel, elle est encore très importante pour la population d’Udaïpur. Tous les ans, à l’occasion de son anniversaire, le maharana ouvre les portes de sa demeure et organise une grande fête. Notre guide nous a proposé d’y assister : aller saluer le maharana et voir ainsi le banquet qu’il offre à la population.
Nous sommes donc rentrés dans la partie privée et, après avoir retiré nos chaussures, nous avons fait la queue au milieu des Indiens – un peu d’attente dans cette file indienne qui prenait là tout son sens – pour saluer le maharana et son fils, tous deux en habits de fête. Nous nous sommes inclinés devant eux et avons échangé une poignée de mains en déclinant notre prénom, suivi d’un « France » tonitruant ! Puis, nous avons vécu quelques instants magiques dans cette ambiance festive, digne d’un conte des Mille et une nuits : des fleurs à profusion, des officiels parés de leurs plus beaux saris et brocards, et un orchestre avec, bien sûr, des joueurs de cornemuse.
Le Rajasthan est décidément une région à découvrir les yeux grand ouverts… d’étonnement !

À découvrir avec les circuits Arts et Vie : Rajasthan et Rajasthan découverte
De l’Inde, foyer de civilisations parmi les plus anciens au monde, où la civilisation de la vallée de l’Indus s’est développée dès 3000 av. J.C. sont nées quatre religions majeures – l’hindouisme, le jaïnisme, le bouddhisme et le sikhisme -, de vastes empires et des routes commerciales qui menèrent les Portugais, les Hollandais, les Anglais et les Français à Goa, Pondichéry, Chandernagor, Coromandel ou Cochin pour y faire commerce des épices, du coton et des pierres précieuses.
De l’Inde qu’il venait de revisiter en 1974, André Malraux affirmait dans un entretien avec Karthy Sishupal, qu’elle représentait à ses yeux « une réalité métaphysique, spirituelle et religieuse » et qu’elle était « le seul pays qui ait fait une révolution pour des raisons morales. » Faire un voyage culturel en Inde avec Arts et Vie, c’est découvrir des hommes, des paysages, des temples, des tombeaux et des œuvres d’art, qui malgré leur grande diversité apparente, relèvent d’un même dessein profond : celui de matérialiser la présence divine et de favoriser, dans les temples et dans les rues, l’accès de chacun au divin.
Un voyage culturel avec Arts et Vie vous mènera ainsi au cœur du Ladakh, petit Tibet du nord de l’Inde, aux sources du bouddhisme à Ajanta et à Sânchi et aux sommets de l’hindouisme à Ujjain et à Omkareshwar. Il vous fera également voir la cohabitation des trois grandes religions à Ellora et les marques de l’empreinte musulmane à Mandu. Plus ancien sanctuaire bouddhique de l’Inde, le site de Sânchî regroupe des palais, des temples et des monastères remontant aux Ier et IIe siècle av. J.-C., dont le fameux grand stūpa, lieu de circumambulation où les dévotions se font en tournant autour du mausolée dans le sens des aiguilles d’une montre. L’ensemble d’Ellora, quant à lui, illustre l’esprit de tolérance caractéristique de l’Inde ancienne, avec des sanctuaires creusés sur les flancs d’une haute falaise basaltique et consacrés au bouddhisme, au brahmanisme et au jaïnisme.
Avec Arts et Vie, vous irez encore à la découverte de l’Inde dravidienne et du Tamil Nadu, avec ses temples, ses plantations et ses anciens comptoirs coloniaux. Vous pourrez y admirer les grands temples vivants construits par les souverains de l’Empire de Chola entre le XIe et le XIIe siècle : le temple de Brihadisvara de Thanjavur, le temple de Brihadisvara de Gangaikondacholisvaram et le temple d’Airavatesvara de Darasuram. Ils montrent des très hauts vimanas, ou tours-sanctuaires, des sculptures à la grande force plastique et des peintures murales d’une rare délicatesse. Sur le site austère et grandiose de Hampi, dominé par la rivière Tungabhadra, demeurent les vestiges du dernier grand royaume hindou. Ici et là, les restes de forts, de temples, de tombeaux, d’écuries et d’ouvrages hydrauliques s’intègrent harmonieusement dans le paysage et témoignent d’une société particulièrement développée. À Pondichéry, ancien comptoir français de la Compagnie française des Indes, on retrouve, dans le centre historique, l’ordonnancement régulier du plan en damier colonial qui combine port, factorerie et fort et distingue entre une « ville blanche » et une « ville noire ». Les belles églises jésuites témoignent, elles aussi, de la présence française, tandis que les maisons d’habitation mixte affichent un rez-de-chaussée de style tamoule et un étage marqué par les traits de l’architecture européenne.
L’Inde fascine aussi pour l’intensité de ses couleurs et le faste de ses palais. Au Rajasthan, vous voici, grâce à un voyage culturel avec Arts et Vie, dans un décor des Mille et une nuits, avec Jaipur, la ville rose, Jodhpur, la ville bleue, Udaipur, la ville blanche et Jaisalmer, la ville ocre. À Jaipur, vous admirerez le somptueux palais des vents (Hawa Mahal) en grès rouge et rose, dont l’unique façade multiplie les oriels de pierre ou de bois qui permettaient aux dames du harem royal de voir sans être vues. Au Rajasthan, les six grands forts de Chittorgarh, Kumbhalgarh, Sawai, Madhopur, Jhalawar, Jaipur et Jaisalmer édifiés entre le VIIIe et le XVIIIe siècle, s’imposent par leur majesté et par leur manière unique de tirer parti des propriétés défensives naturelles du paysage, collines, rivière, forêts et désert.
Dans le Shekhavatî, à Mandawa, Jhunjhunu ou Jaisalmer, les havelî, maisons de maître de style indo-moghole construites par les riches marchands, charment par la richesse ornementale de leurs décors de pierre finement sculptés ou par leurs peintures a fresco à caractère didactique.
Dans l’État de l’Uttar Pradesh, enfin, se dresse sur la rive droite de la rivière Yamuna et au fond d’un immense jardin moghol, le Taj Mahal. Plus grand joyau architectural de l’art indo-islamique, ce mausolée joue admirablement d’une combinaison savante de pleins et de vides, d’éléments concaves et convexes, d’ombres et de lumières, à la faveur de sculptures en marbre incrustées de pierres précieuses qui s’animent de reflets changeants selon les heures du jour et les saisons de l’année. Édifié sur l’ordre de l’empereur moghol Shah Jahan en mémoire de son épouse Mumtaz Mahal, ce monument funéraire de plan horizontal est un modèle d’équilibre et d’harmonie, censé témoigner d’un amour éternel : tout nous y ramène donc au tombeau de l’épouse défunte, placé au bout d’une longue perspective, et dont l’image se reflète, majestueuse, dans les eaux étales des canaux de marbre rose.