Parce qu’elle inspire le calme et la sérénité, l’Asie est une destination que beaucoup de voyageurs privilégient. Si la Chine, le Japon et l’Inde se révèlent être des écrins de nature et de culture incomparables, il ne faut pas oublier de visiter leurs voisins, plus discrets mais non moins séduisants, tels que le Népal, le Laos ou encore la Birmanie.
Asie
Surnommé “la nouvelle perle de l’Asie du Sud-Est” par le Times, le Laos est incontestablement le pays le plus préservé de la péninsule indochinoise. Outre ses magnifiques paysages faits de montagnes luxuriantes et de rizières, vous serez charmés par l’éclat de ses temples dorés et l’originalité de sa culture. Avec cet itinéraire, vous partirez à la rencontre des tribus Hmong, Kamu ou Tai Lue ; vous découvrirez les merveilles architecturales khmères, les rives du Mékong ainsi que le charme suranné des anciennes villes coloniales.
Au sud du pays, de part et d’autre de la mer, la Chine s’étire vers d’autres territoires. L’île de Taïwan, singulière et passionnante, conjugue harmonieusement son héritage colonial avec l’influence de la culture chinoise et une remarquable ouverture sur la modernité. Entre architecture futuriste, monuments séculaires et traditions ancestrales, découvrez cette île fascinante au cours d’un voyage événement qui vous conduira à la rencontre de son patrimoine incroyablement éclectique mais aussi de ses paysages de montagne, majestueux et apaisants.
C’est un autre visage du Sri Lanka que ce voyage événement vous invite à découvrir – un visage authentique, émouvant et profondément humain. Au-delà des visites qui permettent de revenir sur son histoire passionnante, ce programme vous propose de plonger au cœur d’un pays accueillant et attachant grâce à une série de rencontres et d’activités privatives tels que des cours de cuisine, de batiks, de danses traditionnelles… Et c’est en train, en bateau, en 4×4 ou même à pied que vous partirez à la découverte de sa nature luxuriante et de sa faune préservée, extrêmement riche. De l’extrême nord avec la ville de Jaffna trop souvent oubliée des circuits touristiques, jusqu’à Colombo, son étourdissante capitale, cette flânerie vous laissera de temps de savourer l’atmosphère et la singularité de ce pays hors du commun.

Par Emmanuelle Bons
Article originellement publié dans le Plus d’Arts et Vie #129 – Automne 2012
La cuisine thaïlandaise est réputée pour son raffinement et la subtilité de ses parfums. Difficile à définir en raison de ses différentes facettes régionales, elle révèle à travers ses multiples influences lʼhistoire tumultueuse du pays mais aussi un art de vivre tout à fait typique. Lʼharmonie, le plaisir des sens qui passe aussi bien par la vue que par le goût, constitue une part essentielle de la société thaïlandaise.
La cuisine comme reflet de l’histoire
Lorsque lʼon étudie la culture et lʼhistoire gastronomique dʼun pays, on est amené à sʼintéresser à quatre données essentielles variables selon les époques : la disponibilité des ingrédients, les méthodes de cuisson, la mise en œuvre et la transformation des ingrédients et les influences du monde extérieur. Ces éléments permettent de comprendre comment une identité culinaire se forge au fil des siècles en fonction des ressources mais aussi des dominations. Ce constat est particulièrement vrai en Thaïlande, en raison de la complexité de son histoire faite de conquêtes et de reconquêtes. Les invasions successives ont apporté à sa gastronomie une grande richesse tant dans les aliments utilisés que dans les techniques employées.

Une mosaïque de saveurs venues dʼailleurs
Jusquʼau XIVe siècle, la cuisine thaïlandaise reflétait les caractéristiques de la vie à proximité de lʼeau. Les plats étaient très simples et se composaient uniquement de poissons, de riz et de légumes relevés dʼépices et essentiellement cuit à la vapeur ou grillé.
Puis, très tôt, la péninsule malaise sʼest intégrée dans un réseau commercial maritime qui relie la Chine à lʼInde, quʼon appelle parfois la route maritime de la soie. Les influences de ces deux pays sont donc très fortes. Les Chinois apporteront la cuisson à lʼhuile et la friture à vif tandis que les Indiens laisseront leurs fameux currys.
C’est grâce au bouddhisme, né au Ve siècle en Thaïlande, que viande et poisson sont cuisinés coupés en petits morceaux.
Les piments, quant à eux, furent introduits dans la cuisine thaïlandaise à la fin du XVIIe siècle par un étonnant jeu de ricochet culinaire : les missionnaires portugais venus évangéliser les peuples asiatiques après avoir prêché la bonne parole en Amérique du Sud, en rapportèrent cette plante aujourd’hui extrêmement courante en Thaïlande.

Cependant, les Thaïlandais ont su adapter leur cuisine et remplacer certains ingrédients. Par exemple l’huile de noix de coco a supplanté la graisse de beurre pure, qui est utilisée dans la cuisine indienne, de même que le lait de noix de coco remplace les produits laitiers. Peu à peu des herbes fraîches et aromatiques ont détrôné les épices fortes notamment pour la préparation du curry thaïlandais. Sʼil est connu que les curry thaïlandais sont très relevés, la sensation de brûlure dans la bouche s’atténue plus vite que celle qui est produite par les curry des pays aux épices plus corsées.
Un véritable art de vivre
Un repas thaïlandais est très différents de ce que nous connaissons en Occident. Au lieu de servir les plats les uns après les autres, les Thaïlandais les servent tous en même temps, permettant aux convives dʼeffectuer leurs propres combinaisons de goûts. Un repas typique doit consister en une soupe, un plat au curry épicé, un “hors-dʼœuvre” accompagné de poisson et de légumes. Une salade bien épicée peut remplacer le curry. La soupe peut être aussi épicée ; dans ce cas, un plat non piquant sera substitué au curry. Il doit y avoir une harmonie de goûts et de consistances entre les différents plats et le repas dans son ensemble.
Idéalement, un repas thaïlandais se prend en commun, à deux personnes au moins. Au delà, le nombre de plats est plus important. Le plus souvent, deux convives commandent trois plats en plus de leur plat personnel de riz nature, trois prendront quatre plats, etc. Un repas thaïlandais est un mélange harmonieux dʼépicé et dʼaigre-doux et est destiné à satisfaire à la fois les yeux, le nez et le palais. Si les Thaïlandais ont adopté lʼusage de la cuillère et de la fourchette, les couteaux sont absents des tables puisque les viandes et poissons sont toujours émincés.

Un régal pour les yeux
Soulignons enfin lʼimportance prépondérante de la présentation. Les racines de gingembre conservés dans le vinaigre à la très belle couleur rosée, des fruits ou des légumes sculptés sont subtilement associés et mis en valeur afin de leur donner lʼallure de véritables œuvres dʼart. Le plaisir des yeux passe, en quelque sorte, avant la séduction du palais. Les carottes, tomates, cornichons et radis se transforment aisément en fleurs, en feuilles ou en demi-lune, voire en bouquets. Les melons et ananas deviennent des bateaux ou des paniers que lʼon peut remplir dʼaliments. Dextérité, patience, précision et goût de la perfection sont les maîtres mots de la cuisine thaïlandaise réputée pour son harmonie des saveurs, des goûts, des couleurs et des textures.
À découvrir lors du circuit Arts et Vie en Thaïlande : Les trésors du Siam
C’est à une véritable plongée au cœur du Japon traditionnel qu’Arts et Vie vous convie au fil de ce voyage Événement. À travers la visite de somptueux jardins aux flamboyantes couleurs de l’automne, ainsi que de temples et de palais séculaires, vous découvrirez les secrets de cette civilisation prestigieuse, raffinée et parfois mystérieuse. Élevé au rang d’art, le jardin japonais, fait de végétaux, de pierre et d’eau, fascine le monde occidental par son calme et sa délicatesse. Lieu de promenade mais surtout de méditation, il invite l’esprit à l’élévation et à la contemplation. Cet exceptionnel voyage de 17 jours vous propose une magnifique promenade à travers ces espaces intimes et envoûtants, ainsi qu’à une découverte des traditions préservées de ce pays singulier.

L’arbre aux enfants de l’île de Célèbes
Par Christian Chenu
L’Indonésie, avec ses grands volcans, ses rizières en terrasses, ses forêts tropicales et ses plages idylliques, a pourtant bien plus à offrir que des paysages sublimes et une nature luxuriante. Au cœur de cet archipel vivent des centaines d’ethnies différentes, aux traditions multiples et variées, qui ont construit au fil du temps un ensemble culturel éblouissant et vertigineux. La grande force du circuit Arts et Vie est de conjuguer aux îles de Java et de Bali – passage obligé des circuits touristiques –, la découverte de l’île de Célèbes (Sulawesi), authentique et surprenante. Christian Chenu nous y emmène, à la rencontre d’un peuple aux coutumes fascinantes : les Torajas.

Les Torajas et leurs traditions
Les Torajas (le peuple des hautes terres) vivent dans une région montagneuse du sud de l’île de Célèbes, au milieu des rizières de la région de Rantepao. Ils sont connus pour l’architecture très originale de leurs habitations traditionnelles, les tongkonan, au toit imitant la forme d’une coque de bateau, ainsi que pour leurs rituels funéraires ancestraux étonnants. En échange d’une offrande au défunt (une ou deux cartouches de cigarettes), on peut généralement y assister.

Chez les Torajas, on célèbre les morts par des sacrifices de buffles et de porcs, lors de banquets interminables qui durent des jours, des semaines et parfois même davantage. Car on ne meurt pas chez les Torajas. Enfin, pas tout de suite. Tant que la cérémonie n’est pas terminée, le défunt est considéré comme étant seulement malade.
Les cérémonies funéraires
La tradition veut que toute la famille et tous les proches soient présents pour les funérailles, qui rassemblent parfois jusqu’à des milliers de personnes. Comme certains peuvent habiter très loin, il faut les loger et les nourrir, et ce pendant plusieurs semaines. Ces cérémonies sont ainsi très couteuses pour la famille, qui s’endette souvent pour des années.

De plus, l’organisation de tels événements demande beaucoup de temps, aussi il faut parfois attendre plusieurs mois, voire plusieurs années après le décès d’une personne pour que ses funérailles aient lieu. Et en attendant, le « malade » reste à proximité de sa famille, qui lui rend quotidiennement visite.
L’arbre du pays Toraja

Cependant, lorsqu’il s’agit d’un bébé qui décède, c’est très différent. Dans le village de Kembira, on nous a emmenés un peu à l’écart du village au milieu de la forêt pour nous montrer cet arbre. Car ici, c’est à un arbre que sont confiés les jeunes enfants morts. Philippe Claudel le raconte dans son ouvrage : L’arbre du pays Toraja.
« Une cavité est sculptée à même le tronc de l’arbre. On y dépose le petit mort emmailloté d’un linceul. On ferme la tombe ligneuse par un entrelacs de branchages et de tissus. Au fil des ans, lentement, la chair de l’arbre se referme, gardant le corps de l’enfant dans son grand corps à lui, sous son écorce ressoudée. Alors peu à peu commence le voyage qui le fait monter vers les cieux, au rythme patient de la croissance de l’arbre. »
À découvrir lors du circuit Arts et Vie en Indonésie : Java, Célèbes et Bali
Aux confins de la Chine du Sud-Ouest, le Yunnan est un véritable sanctuaire où résident de nombreuses minorités ethniques. Bordée par les sommets himalayens, cette région de hauts plateaux isolée du reste du pays se distingue par sa diversité naturelle et culturelle. Là se croisent les traditions laotiennes, vietnamiennes, birmanes et tibétaines, dans une mosaïque d’anciennes coutumes et de rites se perdant. Entre montagnes, forêts et rizières en terrasses se dévoilent les peuples yi, hani, naxi ou encore miao.
Par Emmanuelle Bons
Article originellement publié dans le Plus d’Arts et Vie – Été 2019
De la baie d’Halong au delta du Mékong, le Vietnam égrène de sublimes paysages, formés de rizières en terrasse, de forêts tropicales et de hauts sommets. Nichés au cœur de cet environnement fabuleux, cités anciennes, temples et sites archéologiques révèlent une histoire millénaire et une culture d’une extrême richesse. Mais l’invitation au voyage ne serait pas complète sans l’accueil d’un peuple souriant et chaleureux, à l’identité plurielle. On ne saurait découvrir le Vietnam sans aller à la rencontre de ses multiples ethnies, à l’artisanat et aux traditions toujours bien vivantes.

Un kaléidoscope de paysages
Avec ses 1 600 km de long du nord au sud, le Vietnam propose une diversité de paysages impressionnante. Entre plaines verdoyantes, forêts profondes et fières montagnes, le pays offre une large palette de couleurs et de panoramas, qui lui confère une singularité fascinante.
Trois grandes zones structurent la partie nord du pays, appelé Bac Bo, l’ancien Tonkin : la région des hautes montagnes, la moyenne région et le delta du fleuve Rouge (le Song Hong). C’est à la frontière avec la Chine que l’on rencontre les plus hauts sommets avec notamment le Fan Si Pan qui culmine à 3 160 m d’altitude. Les altitudes baissent ensuite progressivement vers le delta du fleuve Rouge qui s’étend jusqu’à son embouchure vers la mer de Chine. C’est là que se situe la célèbre baie d’Halong et ses paysages karstiques. On y recense 1 969 îles et îlots, fruits de l’évolution géologique de la zone. Criques, plages, lacs intérieurs, cavernes et grottes confèrent à ce lieu son caractère mystérieux et presque irréel.
Au centre, la région nommée Trung Bo forme une longue bande de terre, entre mer et montagnes. Un cordon de dunes et de lagons s’étend le long de sa façade maritime, tandis que l’intérieur des terres, à la frontière avec le Laos, se caractérise par de hauts plateaux volcaniques où l’on rencontre d’épaisses forêts.

Le Sud, enfin, est occupé en majeure partie par le delta du Mékong, immense plaine de 75 000 m2. Formée par les alluvions et les sédiments déposés par le fleuve, cette zone extrêmement fertile assure près de 40 % de la production alimentaire du pays. Rizières à perte de vue, vergers, villages sillonnés d’innombrables petits canaux ou rivières, marais peuplés d’aigrettes se succèdent autour des neuf bras du Mékong, autour desquels s’organise toute la vie de la région.
Un patrimoine classé à l’Unesco
Disséminés sur l’ensemble du territoire, les sites vietnamiens classés au patrimoine mondial de l’Unesco révèlent la richesse de la culture et de l’histoire du pays. Cinq sites culturels ont obtenu leur classement sur la très prestigieuse liste des plus remarquables monuments de la planète.
Hoi Han
Citons la vieille ville de Hoi Han, située dans la partie sud de la cité, très bien conservée, remarquable pour son syncrétisme entre influences étrangères (chinoises, japonaises et plus tardivement européennes) et les traditions locales. On y découvre un ensemble de 1 107 bâtiments à ossature de bois, parmi lesquels on compte de nombreux temples dédiés au culte des ancêtres datant des XVIIe et XVIIIe siècles.
Hué

L’ensemble de monuments de Hué, ancienne capitale du pays, abrite quant à elle, une cité impériale où se situait l’administration et les logements de la cour avec en son cœur les vestiges de la Cité pourpre interdite, ancienne résidence du souverain et de sa famille. Cet ensemble, construit au XIXe siècle, illustre la structure de la philosophie vietnamienne et donne un exemple de capitale féodale orientale.
My Son
Plus ancien, le sanctuaire de My Son, situé dans la région du centre, proche du littoral, s’est développé du IVe au XIIIe siècle. Constitué de tours-sanctuaires et de temples hindouistes construits en briques cuites et en pierre, ce lieu constituait le cœur de la patrie du clan des Dua, qui unifia les clans Chams. Le site illustre les influences indienne et indonésienne malgré les importantes destructions causées par les guerres qui ont ravagé la région.

Thang Long
Bâtie sur les vestiges d’une ancienne ville chinoise du VIIe siècle, la cité impériale de Thang Long, située dans l’actuelle Hanoi, fut à la fois centre politique, culturel et économique. Ce site archéologique d’envergure a notamment permis aux spécialistes de mettre en œuvre de nombreuses recherches afin d’approfondir les connaissances sur l’histoire du pays.
La citadelle de la dynastie Hô
Enfin, la citadelle de la dynastie Hô du XVe siècle, située à 150 km au sud d’Hanoi, constitue un témoin essentiel de l’influence du confucianisme chinois. Il ne subsiste malheureusement que les quatre portes et l’esplanade Nam Giao car elle fut considérablement endommagée par les invasions chinoises des empereur Minh.
Une mosaïque de populations

La population vietnamienne se singularise essentiellement par son caractère pluriethnique, hérité de son passé tourmenté fait de conquêtes et de reconquêtes. La majeure partie des habitants appartient aujourd’hui au peuple Viet (ou Kinh), originaire du nord du pays et du sud de la Chine. Ils sont établis essentiellement dans les régions basses et les plaines côtières où la densité est très forte. Si les religions confucianiste ou bouddhiste sont largement dominantes, le catholicisme et le protestantisme sont également représentés en raison de l’héritage de la colonisation.

Les minorités, au nombre de 53, dont le nombre d’individus varie de quelques centaines à plus d’un million, sont pour la plupart localisées dans des zones très reculées des montagnes. On rencontre dans le Nord une très belle diversité ethnique qui a immigrée de Chine pour fuir les persécutions à partir du XVIIIe siècle. Parmi cette mosaïque, citons les Thaï, Muong, Nung, Tay, Hmong, Dao ou Lolo.
Défenseurs de leur identité séculaire, ces peuples sont très attachés à leurs langues, à leurs coutumes et à leurs costumes traditionnels, soutenus par l’État qui reconnaît officiellement leur identité. Hô Chi Minh disait concevoir la nation vietnamienne comme une “famille” dans laquelle “les compatriotes de toutes les minorités ethniques sont des enfants et des petits-enfants”.
Découvrir tous les circuits Arts et Vie au Vietnam
Au cours d’un périple, d’une balade ou d’une croisière, les pays d’Asie se dévoilent avec toute la simplicité qui les caractérise, entraînant les curieux à rencontrer des peuples lacustres, à visiter des monastères suspendus et à assister à de mémorables fêtes traditionnelles.