Amérique

« Chacun a son Amérique à soi, et puis des morceaux d’une Amérique imaginaire qu’on croit être là mais qu’on ne voit pas. » Ainsi écrivait Andy Warhol dans « America », lui qui sut si bien jouer avec les symboles de cette Amérique fantasmée, du visage de Marylin à la boîte de Campbell’s Soup.

32 voyage(s) trouvé(s)
Colombie
Circuit en Colombie : Eldorado colombien

Eldorado longtemps cherché puis pillé par les conquistadors, la Colombie recèle bien des trésors : son artisanat fait d’objets en or et de céramiques, issu des civilisations tayrona et muisca ; sa culture du café, symbole national qui s’illustre dans le parc de San Agustin, où se retrouve aussi le passé archéologique colombien ; ses villes coloniales, témoins d’une lutte pour l’indépendance à l’image de Bogotá. Entre côte caraïbe, cordillères et plaines alluviales, partez à la rencontre d’un pays dont la mixité topographique n’a d’égale que la joie de vivre de ses habitants.

Durée 14 jours / 12 nuits
Prochain départ 30 octobre 2025
Thématique Classiques
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États-Unis
Circuit aux États-Unis : Louisiane, le pays des bayous

Dans un pays résolument tourné vers l’avenir et la modernité, la Louisiane apparaît comme une gardienne de l’histoire. Le jazz y rencontre la musique cajun traditionnelle, les vastes demeures des anciennes plantations de coton rappellent le passé du vieux Sud et la culture créole évoque les liens entre l’Europe et l’Amérique. On y découvre une ambiance toute particulière dans des villes qui ont conservé leur âme et leur patrimoine, au son des rythmes endiablés du festival du Vieux Carré.

Durée 10 jours / 8 nuits
Prochain départ 7 octobre 2025
Thématique Classiques
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Costa Rica
Circuit au Costa Rica : Grands parcs costariciens

Carrefour entre les deux Amériques, barrière entre océan Pacifique et mer des Caraïbes, le Costa Rica alimente les rêves de bien des voyageurs. Une grande variété d’oiseaux, d’insectes et de reptiles ont trouvé refuge dans la jungle et la mangrove tropicales, protégés par la végétation luxuriante de vastes parcs nationaux. La diversité costaricienne s’exprime aussi à travers les paysages : forêts, plages de sable blanc ou noir, rizières, montagnes et même volcans… Un voyage inoubliable et riche en découvertes, au cœur d’un pays où la nature est reine.

Durée 13 jours / 11 nuits
Prochain départ 5 novembre 2025
Thématique NatureVoyages éco-responsable
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GuatemalaHonduras
Circuit au Guatemala : La route des Mayas

Ce voyage parcourt et dépeint l’épopée du monde maya comme une fresque. Au Guatemala comme au Honduras, l’extraordinaire se fait familier. La Mésoamérique fait pencher la tête de ses palmiers au-dessus des eaux turquoise et fait tourner celle des amateurs d’histoire et d’art précolombiens. Les voyageurs sillonnent ainsi l’aire culturelle maya et découvrent une civilisation fascinante et authentique dont les racines les plus anciennes se perdent dans la nuit des temps.

Durée 14 jours / 12 nuits
Prochain départ 14 juillet 2025
Thématique Classiques
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Argentine
Circuit en Argentine : Immensités argentines

Partagées entre le monde tropical et les terres glaciaires, les merveilles argentines sont nombreuses. Cataractes, glaciers, parc de la Terre de Feu, réserves marines éblouissent les globe-trotters. Le nord argentin dévoile les splendides paysages de canyons à la frontière bolivienne. Quant à Buenos Aires, elle offre d’un côté sophistication à l’européenne et de l’autre quartiers anciens animés par l’esprit argentin du tango.

Durée 18 jours / 15 nuits
Prochain départ 20 octobre 2025
Thématique Nature
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États-Unis
Circuit au États-Unis : De la Louisiane à Nashville en Rhythm and Blues

Pour ce premier programme spécial anniversaire, Arts et Vie vous invite à plonger dans l’ambiance enivrante du pays du Rhythm and Blues. Laissez-vous transporter par le swing envoûtant, le blues poignant et une touche de country qui composent ce cocktail musical unique et émouvant. Rejoignez-nous pour une aventure où chaque note et chaque pas de danse racontent l’histoire vibrante de la Louisiane. Ce circuit vous plongera au cœur ce pays mythique, où la contre-culture n’a eu de cesse d’alimenter une Amérique riche et éclectique, terreau fertile des révolutions de la musique du XXe siècle.

Durée 13 jours / 11 nuits
Prochain départ 22 avril 2025
Thématique Classiques
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Chili
La Isla Negra, maison-musée de Pablo Neruda au Chili

Par Marie Lagrave

Outre ses multiples œuvres, Pablo Neruda (1904-1973), grand poète chilien, a laissé à la postérité trois maisons. Décorées avec soin de son vivant, transformées en musées après sa mort, elles révèlent l’univers onirique de Neruda au travers d’une myriade d’objets et de nombreuses collections rassemblées par le poète au cours de sa vie. De ces trois maisons : la Chascona à Santiago du Chili, la Sebastiana à Valparaiso, et la Isla Negra à El Quisco, cette dernière est sans doute celle où l’on ressent le plus l’âme de l’écrivain. À l’occasion d’un voyage au Chili, il y a quelques années, j’ai eu la chance de pouvoir la visiter.

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La maison du poète

À une heure de route au sud de Valparaiso, à quelques kilomètres du centre d’El Quisco, en allant vers la mer, on voit soudainement apparaitre au-dessus des toits une petite tour coiffée d’une étonnante girouette : un poisson encerclé à la manière d’une rose des vents. Nous arrivons à la Isla Negra, la demeure de Pablo Neruda, célèbre auteur chilien, prix Nobel de littérature en 1971. Cet étrange ornement n’est autre que l’emblème que s’est choisi le poète. Ici, dans cette petite commune ordinaire, à l’écart de l’agitation de la ville, il passa de longues périodes de sa vie et écrivit nombre de ses œuvres.

Lorsqu’il acquit ce lieu, en 1938, il n’y avait alors qu’une vieille bicoque sur un terrain battu par les vents. Mais la maison faisait face à l’océan Pacifique, et le terrain bordait une plage parsemée de rochers noirs. Captivé par la mer, à la recherche d’un lieu isolé pour se consacrer à l’écriture, Pablo Neruda trouva ici son refuge. Sous son influence, la simple bâtisse devint peu à peu une fascinante et exubérante demeure.

Bien qu’il n’y vécût que par intermittences – ses voyages et son exil l’ayant amené régulièrement loin du Chili – la Isla Negra fût son point d’encrage tout au long de sa vie, et le lieu où il préférait résider. Selon son souhait, il y fut même enterré à sa mort, aux côtés de Matilde Urrutia, sa dernière épouse. Leurs tombes sont visibles dans le jardin, tout près des rochers et de la mer.

Une bâtisse éclectique et excentrique

Dès notre arrivée, nous sommes frappés par l’architecture étonnante du lieu : l’ensemble est tout sauf homogène. La maison semble avoir été construite par l’ajouts successifs de petits bâtiments de styles très différents, accolés ou superposés les uns aux autres.

Une partie ressemble à une grande roulotte gitane tout en bois, soutenue par de larges roues. Une autre, couverte de lambris bleu et décorée d’une mosaïque de galets figurant des poissons, pourrait passer pour une cabane de pêcheurs. À d’autres endroits, les murs de vieille pierre évoquent une architecture plus classique. Si la maison est principalement de plein pied, labyrinthique avec ses multiples pièces en enfilade, certains espaces ont néanmoins été dotés d’un, voire de deux étages, complexifiant encore la structure de l’ensemble.

Une ode à la mer et aux voyages

Baptisée la Isla Negra par le poète pour l’isolement qu’elle lui procure et les rochers noirs qui la bordent (bien que ce ne soit nullement une île), la maison est conçue comme une ode à la mer et aux voyages, découpée partout de larges fenêtres laissant voir la majesté de l’océan. Les évocations de la mer, la navigation et les voyages sont partout, à l’extérieur comme à l’intérieur de la maison.

Grand collectionneur, Pablo Neruda y avait en effet amassé de nombreux objets collectés aux quatre coins du monde lors de ses multiples voyages : masques traditionnels, instruments de navigation, cartes anciennes, instruments de musique du monde entier… Parmi ses collections les plus extraordinaires, je me souviens notamment d’une dizaine de figures de proue d’anciens navires ainsi que d’une immense galerie de coquillages.

Le jardin également fourmille d’objets et de sculptures hétéroclites. Ici une ancienne locomotive, là une étoile en bois soutenant une volée de cloches, à proximité une ancre et un bateau qui semblent avoir été abandonnés par la mer, ailleurs un totem mapuche…

Un hommage à Pablo Neruda

Ici et là, on découvre une citation de l’écrivain gravée sur une poutre ; on lit, peint sur un mur, quelques-uns de ses plus célèbres poèmes. Son empreinte est partout à la Isla Negra. La visite permet d’appréhender son univers poétique et ses inspirations, son amour pour la mer et les voyages, son goût pour l’éclectisme et l’accumulation. On s’attendrait presque à le voir apparaitre, accoudé à une fenêtre, une pipe à la main et le regard perdu à l’horizon. C’est un voyage un peu hors du temps, et l’on en ressort comme déboussolés, la tête pleine de poésie.

À découvrir lors du circuit au Chili : Entre cordillère et Pacifique

Crédits photos : © M. Lagrave

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Thématique
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Antilles NéerlandaisesColombiePanamaRépublique Dominicaine
Croisière des Caraïbes au Pacifique

Pour cette croisière inédite, Arts et Vie vous entraîne à la découverte des rivages de la mer des Caraïbes, véritable cœur historique de la colonisation du continent américain. Au cœur de paysages paradisiaques, où la nature déploie toute sa force, vous partirez à la rencontre d’un patrimoine riche et coloré jusqu’au mythique canal de Panama.

Durée 11 jours / 9 nuits
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Thématique Croisières
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CanadaÉtats-Unis
Croisière dans la région des Grands Lacs

Inédite et originale, cette croisière qui oscille entre Canada et États-Unis, vous dévoilera les resplendissants paysages de la région des Grands lacs. Entre nature et culture, chaque escale sera l’occasion de découvrir des lieux mythiques ou chargés d’histoire, ainsi que des panoramas à couper le souffle. Une expérience unique qui séduira les amoureux de grands espaces et les férus de culture.

Durée 18 jours / 16 nuits
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Thématique Croisières
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Equateur
Circuit en Equateur : Paysages équatoriens

L’Équateur est terre d’authenticité. Il conjugue les îles, les Andes et l’Amazonie. Il est également le gardien pacifique de l’un des plus exceptionnels conservatoires naturels du globe. Complet, ce programme vous entraînera du vieux Quito colonial aux villages indiens des bords des ríos. Puis, des volcans enneigés à l’univers incomparable des Galápagos, vous vivrez une expérience unique.

Durée 17 jours / 15 nuits
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Thématique Nature
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États-Unis
Les observatoires de New York – États-Unis

Par Flavie Thouvenin

« New York, c’est une ville debout » observait Ferdinand à son arrivée aux États-Unis dans le Voyage au bout de la nuit. Droite comme un i, toute en « raideur » comme le soulignait si justement Céline, New York est une jungle de gratte-ciel, un paysage de bitume qui ne laisse personne indifférent. Il faut dire que sans même l’avoir foulée, déjà on la connaît. Elle est de ces villes mythiques qui vivent dans l’imaginaire collectif, avec ses taxis jaunes, ses néons criards de Times Square, ses vendeurs de hot dog, ses klaxons des berlines et l’échos de ses ambulances…  Lorsqu’on y pose enfin le pied, elle ne cesse de nous fasciner. Et pour prendre la mesure de son immensité, rien de tel que de prendre de la hauteur ! À la faveur de deux séjours dans la Grosse Pomme (elle a un goût de reviens-y), j’ai pu tester les 5 observatoires ouverts à ce jour : suivez le guide !

À lire également : notre fiche-pays sur les États-Unis

Top of the Rock, le classique indémodable

Situé au sommet d’un des 19 buildings qui forment le complexe du Rockefeller Center, l’observatoire du Top of the Rock a ouvert ses portes au public en 2005 pour s’imposer très vite sur le podium des incontournables de tout séjour dans la Grosse Pomme. Sur trois niveaux de terrasse, on y profite d’une vue imprenable et dégagée à 360° sur toute la ville : à couper le souffle ! Là-haut, à vous les clichés mythiques de l’Empire State Building !

Pour qui ?

Un incontournable de tout séjour ! C’est le chouchou des touristes, des habitués comme locaux, et pour cause : une vue spectaculaire, dont on ne s’en lasse jamais !

Quand ?

Depuis le matin jusqu’au coucher du soleil ! Un seul petit bémol : de nuit, au nord, Central Park dans la pénombre devient une grande tache noire à l’horizon. Tôt le matin, à l’ouverture, quand les touristes ne jouent pas encore des coudes, voilà sans doute le meilleur moment pour en profiter.

L’Empire State Building, le plus mythique des gratte-ciel new yorkais

Pas de doute : la star de la skyline new yorkaise, c’est lui ! Car New York ne serait pas tout à fait New York sans l’Empire State Building, ce gratte-ciel de 381 m de haut inauguré en 1931 après seulement 410 jours de construction ! Une prouesse technique qui le hissa pour plusieurs décennies au rang de plus haut immeuble du monde.

Avec son style Art déco typique des années 30, ce colosse de béton et d’acier flanqué de sa flèche qui perce le ciel new yorkais ne laisse personne indifférent. Il faut dire que c’est un monument de la culture populaire : au cinéma, dans les séries, la littérature, la musique, ou encore les jeux vidéo… sa silhouette caractéristique est devenue à elle seule le symbole de la ville. Au 86e étage, son observatoire offre une vue imprenable sur la Grosse Pomme depuis 1931, un record !

Pour qui ?

Difficile de résister à l’appel de l’Empire : au-delà de sa vue, c’est une tranche d’histoire qu’on vient y goûter. À l’intérieur, dès le lobby, son décor Art déco nous en met plein la vue. Une exposition permanente revient sur la genèse des lieux, avec de nombreuses images d’archives de sa construction. Une expérience complète qui nous plonge au cœur de l’histoire de la ville et nous fait remonter le temps. Son seul défaut : là-haut, on ne le voit pas !!

Quand ?

Je garde un souvenir émerveillé de sa vue de nuit : le halo des néons de Times Square, les dorures du Chrysler Building, le scintillement des buildings illuminés à la nuit tombée… inoubliable ! De jour, par beau temps, on peut voir le New Jersey et jusqu’à l’océan Atlantique !

Summit One Vanderbuilt, une expérience hors du commun

Vue à 360°, expérience immersive artistique et futuriste, temple vitré à la suraccumulation de miroirs pour le plus grand plaisir des amateurs de selfie et de décors « instagramable », le dernier né des observatoires new yorkais, ouvert en 2021, est assurément le plus branché ! Pour y accéder, il faudra s’armer d’un peu de patience : le Summit attire les foules, réservation indispensable. Une fois en haut, si on joue un peu des coudes, le spectacle est au rendez-vous : sur 3 étages, comprenant une terrasse extérieure, une vue imprenable sur le quartier de Midtown, au plus près de ses buildings iconiques. Une visite pleine de surprises déjà hissée au rang d’incontournable de tout séjour new yorkais !

Pour qui ?

En famille, pour en mettre plein la vue aux plus jeunes, pour ceux qui n’en sont pas à leur premier séjour, pour les curieux, pour ceux qui ne craignent pas la foule… mais aussi pour les amoureux de l’Empire et du Chrysler Building voisins sur lesquels il offre des vues plongeantes à couper le souffle !

Quand ?

Au coucher du soleil, pour profiter de la vue avec la lumière si particulière de la fin de journée qui se reflète sur ses murs miroitants, et regarder la ville s’illuminer petit à petit sous nos yeux tout en sirotant un délicieux cocktail au bar (avec modération) : magique !

The Edge, pour le frisson

Dans le quartier ultra-moderne d’Hudson Yards, l’observatoire The Edge, ouvert en 2020, propose un point de vue original depuis sa plateforme triangulaire qui s’élève au-dessus du vide, à 335 mètres de hauteur, la plus haute d’Occident !

Avec sa pointe entourée de baies vitrées et un plancher de verre qui laisse voir la rue sous ses pieds, cet observatoire vertigineux s’offre à ceux qui ont le cœur bien accroché ! Pour les amateurs de sensations fortes, pourquoi ne pas tenter l’attraction « City Climb » ? Solidement harnaché et strictement encadré, on vous propose une petite grimpette le long de la crète du gratte-ciel (à près de 380 m de hauteur !) pour ensuite vous inviter à vous pencher au-dessus du vide depuis la plateforme finale… Une expérience hors du commun définitivement réservée aux plus courageux (j’ai passé mon tour…) !

Pour qui ?

Les plus téméraires et ceux qui ont déjà plusieurs séjours dans la Grosse Pomme à leur actif apprécieront sa vue inédite sur l’ouest de Manhattan, l’Hudson River et le New Jersey.

Quand ?

La vue s’y apprécie à tout moment de la journée, mais le matin reste encore le moment le plus agréable pour éviter la foule et profiter pleinement des lieux.

One World Trade Center Observatory, New York sous un autre angle

En lieu et place des anciennes tours du World Trade Center, la tour OWO – pour One World Trade Center – s’élève à 541 m au-dessus du sol depuis Ground Zero, émouvant lieu de mémoire pour les victimes des attentats du 11 septembre 2001.

Plus qu’une simple plateforme d’observation, l’observatoire de la Freedom Tower, ainsi qu’on la surnomme, promet un véritable show à l’américaine dès la grimpette à bord de son ascenseur ultra-rapide (je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher votre éventuelle visite !). Au 100e étage du gratte-ciel le plus élevé de la ville, une vue imprenable, notamment sur la pointe sud de Manhattan et la baie de New York, veillée par la fameuse statue de la Liberté. 

Pour qui?

Les habitués de New York, ceux qui ont déjà fait les classiques Top of the Rock et Empire, ou tout simplement ceux qui cherchent un point de vue différent sur la ville.

Quand?

L’après-midi ou la fin de journée, au coucher du soleil, offrent les plus belles vues. Attention, pour les photographes amateurs : l’observatoire ne dispose pas de terrasse extérieure, les baies vitrées compliquent donc la prise de vue. Une fois la nuit tombée, difficile d’éviter les reflets… et le matin, les jours de très beau temps, le soleil empêche de bien profiter de la vue nord sur tout Manhattan.

Découvrez New York et visitez l’observatoire du Top of the Rock lors de nos programmes « New York, la Big Apple » et « New York en famille »

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Chili
No, un film sur le référendum qui fit tomber Pinochet

Par Marie Lagrave

No, une publicité contre Pinochet

Sorti sur les écrans en 2012, le film de Pablo Larraín, No, retrace, de manière romancée, le référendum chilien de 1988 qui aboutit à la démission de Augusto Pinochet et au retour de la démocratie au Chili. Centré sur la campagne du « Non » au maintien au pouvoir du Général, menée par le publicitaire René Saavedra, c’est un film en apparence enjoué, à l’image des spots publicitaires qui parcourent l’œuvre, mais qui révèle aussi beaucoup des problématiques du Chili actuel. Ce film trouve de plus une résonance particulière au regard des événements récents, après les importantes manifestations d’octobre 2019 et alors que les discussions pour doter le pays d’une nouvelle constitution s’enlisent.

À lire également : La Isla Negra, maison-musée de Pablo Neruda – Chili

Un référendum historique

Le 11 mars 1990, Augusto Pinochet et Patricio Aylwin se serrent la main devant les télévisions du monde entier. Le premier, dirigeant le Chili d’une main de fer depuis le coup d’État du 11 septembre 1973, vient de céder pacifiquement le pouvoir au second, élu démocratiquement quelques mois plus tôt. Le Chili ainsi est officiellement libéré de la dictature militaire qui opprimait le pays depuis près de 17 ans.

Cette passation de pouvoir était en réalité attendue depuis deux ans. En 1988, en effet, Pinochet avait organisé un plébiscite laissant les Chiliens décider de son maintien au pouvoir. Certain de gagner, il pensait ainsi asseoir son pouvoir et légitimer son autorité au regard de l’opinion internationale, mais ce référendum, contre toute attente, fit basculer le régime.

Un film enjoué, reflet de la victoire de la démocratie sur la peur

Pablo Larraín a réalisé ce film à la fois autour et à l’image de la campagne du « Non », conçue par René Saavedra, et pensée comme une campagne de pub aux accents joyeux et colorés et aux hymnes entêtants. Plutôt que de rappeler l’horreur et les crimes du régime de Pinochet, « peu vendeurs » aux yeux du publicitaire, l’accent fut mis sur l’optimisme, l’humour, avec la joie comme leitmotiv et l’arc-en-ciel pour symbole.

Les spots publicitaires et les documents d’archives émaillent le film, tourné avec des caméras analogiques de 1983, afin de créer un rendu homogène. Images historiques et fiction se mêlent ainsi sans qu’on puisse vraiment les distinguer. Ces choix jouent beaucoup sur l’esthétisme du film, un peu « kitsch » avec son format presque carré, ses couleurs désaturées, et son iconographie bien ancrée dans les années 80.

La publicité peut-elle vraiment servir la démocratie ?

En apparence enjoué, le film interroge cependant en filigrane sur la place de la publicité dans la société chilienne. René Saavedra y est dépeint comme un jeune néo-libéral américanisé qui, s’il a d’abord connu l’exil, s’est ensuite beaucoup enrichi sous la dictature. Difficile alors de ne pas songer aux « Chicago Boys », ce groupe d’économistes ultra-libéraux formés aux États-Unis qui influencèrent grandement la politique de Pinochet. Ce que ce film montre finalement, c’est certes la victoire de la démocratie sur la dictature, mais c’est surtout la victoire du marketing sur les idéaux. Les dernières images du film sont d’ailleurs un miroir de la première séquence, comme si, finalement, rien n’avait véritablement changé.

Pablo Larraín dira lui-même : « Mon film dit que la publicité est quelque chose d’incroyablement dangereux. Elle a aidé à changer le destin de notre pays : mais nous avons aussi été les outils du capitalisme et le Chili est devenu un centre commercial géant, détenu par moins d’une dizaine de personnes. La pub est comme une arme, vous pouvez vous en servir pour combattre, ou vous blesser avec. »

Découvrir notre circuit au Chili « Entre cordillère et Pacifique »

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Faire un voyage culturel aux Amériques avec Arts et Vie, c’est aller à la rencontre de lieux mythiques et de paysages grandioses dont la littérature, la photographie et le cinéma firent leurs plus beaux décors. Vous pourrez découvrir New York, cette « ville debout » dont parle Céline, épousant le regard ébloui de Bardamu dans le « Voyage au bout de la nuit ». Broadway et Harlem, les gratte-ciels, la statue de la Liberté, Ellis Island, Brooklyn Bridge et Central Park sont les emblèmes les plus connus de cette ville du melting-pot et du rêve américain. Plus au sud, en Louisiane, vous remonterez les rives du Mississippi, vous vous immergerez dans les marais et les bayous et irez à la découverte de Natchez, ville la plus ancienne de l’État du Mississippi et ancien établissement français faisant le commerce du tabac. Ce sont ces Indiens du Natchez décrits par Chateaubriand dans « Atala » qui furent à l’origine du goût romantique pour l’exotisme du Nouveau Monde. Faire un voyage culturel aux États-Unis, c’est aussi partir à la conquête du Grand Ouest, celui des pionniers, des chercheurs d’or, des cow-boys et des mormons. À la frontière entre l’Arizona et l’Utah, voici Monument Valley, réserve des Navajos faite de mesas et buttes de grès ocre aux formes humaines ou animales dressés vers le ciel. C’est dans ce paysage onirique comme peuplé de totems que John Ford tourna « La Chevauchée fantastique », « La Charge héroïque » et « La Prisonnière du désert ». Visiter l’Ouest lointain, c’est aussi découvrir le Parc national de Yellowstone, avec son grand canyon, ses geysers bouillonnants, ses nombreuses chutes d’eau et ses immenses troupeaux de bisons qui peuplaient jadis les Grandes Plaines. Dans l’Utah, enfin, Salt Lake City, avec le Tabernacle (1867), l’Assembly Hall (1880) et le Temple (1893), entretient la mémoire des premiers pionniers mormons. L’Amérique du Sud offre, elle aussi, des découvertes d’une richesse exceptionnelle. Steppes désertes de Patagonie, paysages de la Terre de Feu, mythique détroit de Magellan. Au Mexique, un voyage culturel vous fera découvrir la peinture naïve et forte de Frida Kahlo et l’éblouissant raffinement des civilisations précolombiennes aztèques et mayas. Palenque, dans l’État du Chiapas, est célèbre pour ses vestiges architecturaux et sculpturaux qui témoignent du raffinement incomparable de l’art maya et d’une maîtrise sans égale de la construction. Les bas-reliefs de Palenque et la statuaire de Copán dénotent un sens de l’observation du corps humain digne de l’art grec classique. L’architecture, quant à elle, se caractérise par des bâtiments harmonieux et légers : sommés de toits voûtés, ils sont rendus encore plus longilignes par une crête faîtière. Au Pérou, entre lacs et volcans et villages flottants du lac Titicaca, vous découvrirez CuZco, ancienne capitale de l’empire Inca, fondée selon la légende par Manco Cápac, fils du dieu Soleil. Perché sur un promontoire rocheux qui unit les monts Machu Picchu et Huayna Picchu sur le versant oriental des Andes centrales, le Machu Picchu abrite près de deux cents vestiges qui composent un centre religieux, cérémoniel, astronomique et agricole exceptionnel situé sur une crête escarpée et sillonnée de terrasses en pierre. L’architecture massive et raffinée du Machu Picchu se marie avec l’environnement accidenté dont elle semble être l’extension naturelle. Se rendre aux Amériques, enfin, c’est aussi visiter Cuba, parcourir ses ruelles colorées et goûter à ses musiques nonchalantes, et se rendre aux Caraïbes pour y admirer des paysages majestueux : les chutes du Carbet et la baie des Saintes en Guadeloupe, la montagne Pelée et le luxuriant jardin botanique de Balata à Fort-de-France.