Partir pour un voyage culturel en Afrique avec Arts et Vie est l’occasion idéale pour découvrir ce continent envoûtant dont les ressources n’ont pas fini de vous surprendre.
Afrique et Océan Indien
Le long des rives du Nil légendaire, des milliers d’années d’histoire vous attendent ! Depuis l’étourdissante cité du Caire jusqu’au lac Nasser à l’extrême sud du pays, cette croisière exceptionnelle de 18 jours signée Arts et Vie vous invite au plus fascinant des voyages. Vous partirez à la découverte des prestigieux sites égyptiens inscrits au patrimoine de l’Unesco, tels que les célèbres temples d’Abou Simbel ou de Philae, mais aussi des trésors trop souvent méconnus de Haute-Égypte, notamment Tell El-Armana, la capitale d’Akhénaton. Installés à bord d’une unité de croisière 5* vous remonterez les eaux du fleuve et profiterez des paysages singuliers de ce pays à nul autre pareil.
Article originellement publié dans le Arts et Vie Plus #153 – Automne 2018
La Tunisie, joyau ensoleillé de l’Afrique du Nord, dévoile un mélange fascinant de richesses culturelles, d’histoire millénaire et de paysages variés. Des cités antiques qui résonnent encore des échos des Carthaginois aux médinas animées parsemées de ruelles sinueuses, le pays offre une immersion captivante dans le passé tout en embrassant le présent avec une hospitalité chaleureuse. Partons à la découverte de ce pays où le patrimoine ancien se mêle à la modernité, où le désert laisse place à la mer, et où chaque recoin offre une invitation à l’émerveillement.
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Mosaïques romaines

Mosaïque dans le musée d’El-Djem en Tunisie © P. Causel
L’empire romain s’établit sur le sol tunisien au terme de trois guerres puniques visant à anéantir la cité-État de Carthage qui lui faisait de l’ombre en Méditerranée. Une fois débarrassée de l’encombrante rivale (en 146 av. J.-C.), Rome entreprit de fonder sa “province d’Afrique” en construisant moult villes florissantes. La Tunisie a hérité de cette époque des vestiges de grande valeur parfaitement conservés.
L’art de la mosaïque, en particulier, s’y est illustré avec un talent remarquable mêlant verve ornementale, sens des couleurs, ampleur et originalité des compositions. Le musée national du Bardo, à Tunis, abrite ainsi l’une des plus riches collections de mosaïques romaines au monde. Celles-ci proviennent de différents sites antiques du pays (Carthage, Hadrumète, Dougga, Utique) et offrent un témoignage saisissant de la vie quotidienne en Afrique romaine : scènes rurales, de chasse et de pêche, jeux du cirque, banquets ou encore célébration de la poésie, tel le fameux portrait du poète Virgile entouré de deux muses, considéré comme un joyau unique.
Le musée archéologique de Sousse livre lui aussi un panorama éloquent de cet art décoratif que la Tunisie n’a d’ailleurs jamais cessé de cultiver au fil des siècles, tandis que celui d’El Jem, petite ville située aux portes du Sahel, en fournit une autre illustration exceptionnelle avec ses pavements polychromes issus des riches villas de l’antique Thysdrus. Pour tous les amoureux de mosaïques, le pays du jasmin est une terre d’élection.
Kairouan, ville sacrée

Dans la mosquée du Barbier, à Kairouan © R. Andro
La conquête arabe s’est affirmée à partir de 670 avec la création de Kairouan en plein centre du pays, à mi-chemin entre mer et montagne, entre villes byzantines du Nord et populations berbères du désert. Capitale de l’Ifriqiya jusqu’au XIIe siècle (Tunis lui succède alors dans cette fonction politique), la cité constitua un lieu de diffusion majeur de la civilisation arabo-musulmane. Elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1998. Sa médina, entourée de remparts sur trois kilomètres, abrite en effet au détour de ruelles et d’échoppes colorées des monuments exceptionnels.
Parmi eux, la Grande Mosquée, ou mosquée Oqba Ibn Nafi, est l’un des plus vieux lieux de culte musulman. Largement agrandie au IXe siècle, elle devint une source d’inspiration dans tout le Maghreb notamment par l’éventail de ses motifs décoratifs. Ses proportions sont impressionnantes : elle couvre une superficie de 9000 m2 et la salle des prières est soutenue par 400 colonnes de marbre. La mosquée des Trois Portes, édifiée à la même époque, possède quant à elle la façade sculptée la plus ancienne de l’islam. Les bassins des Aghlabides, également contemporains, attestent du remarquable ensemble hydraulique qui fut conçu pour approvisionner la ville en eau. Kairouan demeure aujourd’hui la première ville sainte du Maghreb et la quatrième du monde musulman après La Mecque, Médine et Jérusalem. Elle doit son nom à la route des caravanes (qayrawan en arabe) qui l’a traversée pendant de longs siècles.
Les ksour, étonnants greniers à grain

Les ghorfas de Médenine © J.-C. Chéron
Le sud-est tunisien, dans la région de Tataouine, fait émerger des constructions singulières à la silhouette séduisante : les ksour. Dignes d’un décor de conte de fées, leur vocation est pourtant très pragmatique. Ce sont des greniers collectifs édifiés en pierres sèches et souvent recouverts d’un enduit ocre. Ils pouvaient être destinés à une ou plusieurs tribus, berbères ou arabes.
Ils sont composés d’un ensemble de cellules — les ghorfas — qui s’étagent sur différents niveaux, parfois jusqu’à dix mètres de haut, évoquant les alvéoles d’une ruche. Chaque cellule du dernier étage est ponctuée par un dôme. Les ksour servaient à stocker des denrées (céréales, olives) en prévision de périodes de sécheresse et assuraient leur sécurité pendant les saisons de transhumance. Ils sont généralement pourvus d’un couloir permettant d’accéder à une cour qui était un lieu de vie sociale et de transactions commerciales. Certains faisaient aussi office de citadelle : édifiés sur des éperons rocheux, en surplomb de villages troglodytiques, ils étaient utilisés comme refuges par les habitants lors d’incursions hostiles. Ceux de Douiret et Chenini sont ainsi construits sur des sites imprenables.
On dénombre une centaine de ksour dans le Sud tunisien et les plus anciens sont âgés de dix siècles. Leur fonction agricole ayant disparu depuis quelques décennies, le pays s’interroge aujourd’hui sur les meilleures façons de sauvegarder ce patrimoine si spécifique.
À découvrir lors du circuit Arts et Vie : Tunisie romaine et Sud
Césaria Évora, la diva aux pieds nus
Par Flavie Thouvenin
Originellement publié dans le Arts et Vie Plus #157 de l’automne 2019

Le pico de Fogo depuis la caldeira de Fogo © J.-P. Levrault
Petits lopins de terres échoués au large du Sénégal, les îles du Cap-Vert battent vents et marées. De vert, les mauvaises langues disent qu’elles n’en ont que le nom : leur sol est ocre et rocailleux, la végétation se fait timide, l’air est sec et aride, et la mer qui déchire leurs côtes rendent la vie rude à leurs habitants. Ainsi le charme du « Petit Pays » — qui n’en manque assurément pas — est longtemps demeuré un secret bien gardé, ne se révélant qu’aux marins de passage ou aux voyageurs les plus audacieux. Au tournant des années 90, pourtant, une femme à la voix chaude et chargée des embruns de ce morceau d’Afrique au milieu de l’Atlantique révéla l’archipel aux yeux du monde entier…
Tout juste débarqué sur l’île de São Vincente, le visiteur la croise déjà : à la sortie de l’aéroport de Mindelo — qui depuis 2012 porte son nom — une statue de la dame trône fièrement. Au bureau de change, c’est sur les billets de 2 000 escudos qu’on la retrouve. Le ton est donné : Césaria Évora est partout. Pourtant, rien ne prédestinait la jeune femme a un tel succès…
Une enfance bercée par la musique

Une fresque de Césaria Evora © L. Domenach
Née à Mindelo en 1941, Césaria est issue d’une famille nombreuse et pauvre de 7 enfants, d’une mère cuisinière et d’un père violoniste et guitariste ; la musique, depuis toujours, coule dans son sang. Très jeune, déjà, elle en est convaincue : elle sera une très grande chanteuse ou ne sera pas !
C’est à la faveur de plusieurs rencontres que son destin bascule. À l’adolescence d’abord, elle est repérée par Eduardo, marin portugais et guitariste à ses heures perdues, qui à la fin des années 50 l’initie aux chants cap-verdiens et l’introduit dans les bals et les bars des nuits frénétiques de Mindelo ; à la vingtaine ensuite, elle croise la route de Gregorio Gonçalves, dit Goy, star locale de la morna qui lui fera faire sa toute première radio et la lancera sur les pas du succès.
Les premiers succès de la diva
Dès lors, la jeune femme écume les scènes de l’archipel et se taille un nom dans tout le pays : elle enregistre ses premiers 45 tours et rentre dans le cercle très privé des meilleures voix du Cap-Vert. Si son timbre envoûte l’assistance qui la reconnaît déjà comme l’une des plus brillantes interprètes de son époque, elle demeure inconnue hors des frontières et peine à vivre de son art.
Femme libre et affranchie, au caractère bien trempé, elle refuse les codes et ne bénéficie pas de protecteur, au contraire des autres chanteuses du milieu : son attitude dérange, et peu à peu, la jeune femme perd espoir de faire carrière. D’autant que la morna perd du terrain suite à l’indépendance du Cap-Vert en 1975, jugée trop proche du fado du Portugal colonisateur. Césaria Évora jette l’éponge et s’éloigne de la scène : s’en suivront dix longues années de silence…

Fresque sur l’île de Santo Antao © J.-M. Laurent
Le retour à la scène
Il faudra attendre 1985 pour que la chanteuse renoue avec la musique. À l’occasion des dix ans de l’indépendance du Cap-Vert, poussée par une association de femmes marxistes — parmi lesquelles figurent en premier rang son amie Isaura Gomes, femme politique et militante féministe du Cap-Vert, rencontre fondamentale dans le second tournant de sa carrière —, elle accepte de participer à l’enregistrement à Lisbonne d’une compilation regroupant les meilleures chanteuses de l’archipel.
S’ensuivent quelques petits concerts et une nouvelle rencontre décisive : de passage dans la capitale portugaise, un jeune cheminot français d’origine cap-verdienne, grand amateur de musique de l’archipel, José Da Silva, mise tout sur la chanteuse et par le biais de ses relations propulse sa carrière.
Le triomphe de la sodade
En 1988, paraît ainsi son premier album, La Diva aux pieds nus (en référence à son habitude de se produire sur scène sans chaussures), suivi deux ans plus tard de Mar Azul. Les critiques européens avertis reconnaissent déjà l’immense talent de la chanteuse mais c’est en 1992, avec l’album Miss Parfumado, que le triomphe est au rendez-vous. Le grand public la découvre alors avec sa reprise du standard cap-verdien Sodade : sa voix suave, son interprétation et son phrasé particulier captive le monde entier. Vendu à plus de 300 000 exemplaires, ce nouvel opus braque les projecteurs sur le Cap-Vert, ce « petit pays » tel que le chanta Césaria, oublié jusqu’alors.
Dès lors, l’histoire d’amour entre la chanteuse et le public ne faiblira plus. Écumant les scènes les plus prestigieuses — elle remplit l’Olympia à deux reprises dès juin 1993 —, Césaria Évora enchaîne les disques d’Or, les duos au sommet (avec les stars brésiliennes Caetano Veloso et Marisa Monte notamment) et les tournées à guichet fermé, infatigable. Il faut dire que la chanteuse, au-delà de manier sa voix comme aucune autre, sait s’entourer de la fine fleur des musiciens et des compositeurs. En 1999, son album Café Atlantico s’écoule à 700 000 exemplaires et lui vaut une Victoire de la Musique quand, quelques années plus tard, c’est un Grammy Award qui vient récompenser Voz d’amor.

Le cratère de Cova, sur l’île de Santo Antão
L’âme du Cap-Vert
Si elle déclare alors avoir renoncé aux excès qu’on lui connaissait (la diva avait un faible pour les alcools forts et une cigarette toujours au bout des doigts), le rythme effréné de ses années de succès finira par avoir raison de sa santé. En septembre 2011, fatiguée, elle raccroche le micro, et sera bientôt emportée par la maladie, en décembre de la même année.
Une peine immense s’abat alors sur l’archipel. Mais selon le proverbe cap-verdien « le corps s’en va, l’âme reste », et à n’en pas douter, l’âme de Césaria Évora continue de planer sur São Vicente, son île adorée, qu’elle a toujours refusé de quitter. À Mindelo, les habitants aiment à raconter ses frasques et les complaintes de la chanteuse n’en finissent pas de résonner dans les cafés où se prélassent les touristes, dans les petits bars du port fréquentés par les marins de passage et les habitués, dans les arrière-cours et les patios des vieilles maisons coloniales à la faveur d’un dîner entre amis…
À découvrir lors de notre circuit : « Le Cap-Vert : l’archipel grandeur nature »
Rêve d’Afrique
Par P. Laroque

Paysages du lac Kariba © CroisiEurope
Au fil de mes rêveries sur le site internet d’Arts et Vie, je fus interpelée l’autre jour par le voyage intitulé “L’Afrique australe à bord de l’African Dream”. “African Dream”, ces deux mots suffirent à éveiller mon imagination et très vite les images et les mots se bousculèrent dans ma tête. Quelques photos, le programme jour par jour, le descriptif du bateau… et me voici déjà à bord de ce navire à l’élégance discrète et distinguée qui m’entraine à la découverte des trésors de cette région qui m’appelle…
Contemplation sur le lac Kariba

L’African Dream © CroisiEurope – Alexandre Sattler
Il faisait déjà chaud ce matin-là. Première nuit sur le bateau, premier lever de soleil sur le lac Kariba. De timides rayons de lumière commençaient à colorer de rose le ciel profond encore constellé d’étoiles. Les silhouettes d’arbres engloutis se dévoilaient progressivement et dessinaient de fines esquisses noires face au soleil.
Installés sur la petite terrasse qui surmontait le bateau, nous étions devenus les spectateurs ébahis face au plus émouvant des ballets. La nature était si calme qu’il me venait l’envie de parler à voix basse pour ne pas troubler ce paisible tableau.
Après nos cinq premiers jours de voyage à la découverte de Johannesburg, de Kasane, du parc naturel de Chobe… notre croisière à bord de l’African Dream nous semblait être une délectable bulle de sérénité. Nous nous retrouvions immergés au cœur de ce paysage sauvage et singulier, avec ce sentiment étrange de faire partie du décor. Sur la quinzaine de personnes qui composaient notre groupe, nous étions six ce matin-là à nous retrouver sur le pont ; les autres avaient sans doute préféré admirer le paysage depuis leur cabine. Chacun vivait son voyage à sa façon. Sans presque aucun mot nous vivions ensemble ces instants d’exception.
Safari aquatique

Éléphant sur les rives du lac Kariba © CroisiEurope
Après nous être laissé emporter au fil des eaux tranquilles de cette petite mer intérieure créée grâce à la construction d’un barrage dans les années 1950, nous embarquâmes sur de plus petites embarcations afin de remonter les minces cours d’eau qui l’alimentent. Nous y avons pu apercevoir antilopes, roans, zibelines, koudous… les lions ne furent pas au rendez-vous ! Mais peu importe ! Nous laissons le sensationnel à tous ces groupes accrochés à leurs téléobjectifs. Mes compagnons et moi-même étions davantage à la recherche d’authenticité et de sensations. Nous profitions heureusement de ces moments sans penser à nos publications sur les réseaux sociaux ! C’est aussi ça, voyager avec Arts et Vie : se faire petit, écouter, apprendre et partager l’instant présent.
Dans la douceur du soir
De retour sur notre navire, nous nous dirigeâmes doucement vers Palm Bay qui forme une petite anse, tout au nord du lac. Au passage une famille d’éléphants sembla nous saluer. L’heure était aux ablutions du soir pour eux. Le passage de notre bateau ne semblait pas les déranger. Ils restèrent impassibles, immenses, majestueux. Et tandis qu’au fil des minutes le ciel se teintait d’un rose vif, presque irréel, nous passions à table dans la salle à manger dont les larges baies vitrées restaient ouvertes sur l’extérieur. C’est ainsi, dans l’air frais du soir que s’acheva notre journée africaine sur le lac Kaiba. Nous avons beaucoup ri, échangé nos impressions de la journée, racontés de vieilles anecdotes tout en profitant jusqu’aux dernières lueurs du jour de ce décor à nul autre pareil.

Le RV African Dream © Kevin Hogan
Découvrez notre programme Événement : Afrique australe à bord de l’African Dream
Par Léana Camara

Le Kenya, destination phare d’Afrique de l’Est, est connu pour sa faune incroyable et ses paysages époustouflants, faisant de ce pays un véritable paradis pour les amateurs de safaris. Souvent perçu comme une immense savane s’étendant à perte de vue, le Kenya abrite pourtant non seulement le Kilimandjaro, la plus haute montagne du continent, mais également des plages idylliques bordées par l’océan Indien. Au-delà de ses entendues sauvages, le Kenya offre également un patrimoine culturel passionnant que l’on découvre au travers de rencontres avec les tribus fascinantes qui y vivent, comme les Masaï. Prêts à partir à l’aventure ?
CARTE D’IDENTITÉ
Capitale : Nairobi
Superficie : 580 876 km²
Nombre d’habitant : 54 ,03 millions
Fuseau horaire : UTC +3 (2 h de décalage avec la France en hiver et 1 h en été)
Monnaie : Shilling kényan (KES)
Langues : le swahili et l’anglais sont les deux langues officielles du pays
Météo : le Kenya possède un climat tropical, avec une alternance de saison sèche et de saison humide. Le pays connait deux saisons des pluies, l’une d’avril à début juin, plus importante que la seconde, de novembre à mi-décembre.
LES INCONTOURNABLES DU KENYA
La réserve nationale du Masaï Mara

La réserve nationale du Masaï Mara est l’une des réserves animalières les plus célèbres d’Afrique. Elle offre de vastes plaines dorées à perte de vue, où des troupeaux d’éléphants, de girafes, de guépards et de buffles se déplacent gracieusement. Mais ce qui rend le Masai Mara vraiment unique, ce sont les grandes migrations annuelles des gnous et des zèbres. Des milliers d’animaux traversent alors la rivière Mara, bravant les crocodiles affamés pour atteindre de nouvelles terres, offrant un spectacle à couper le souffle ! Si vous aimez la nature et les animaux sauvages, la visite du Masaï Mara sera pour vous une expérience inoubliable.
Le lac Nakuru

Le lac Nakuru est un véritable joyau de la nature. Situé dans le parc national éponyme, il est célèbre pour la population de flamants roses qui vient s’y nourrir. Chaque jour, des milliers de flamants roses se rassemblent sur les rives du lac, colorant de leurs plumes chatoyantes tout le paysage. Mais ce ne sont pas les seuls oiseaux vivants aux abords du lac ! Ce dernier abrite une grande variété de volatiles, dont des pélicans et des aigles pêcheurs. Avec un peu de chance, vous pourrez également apercevoir des rhinocéros noirs ou blancs et des girafes qui se promènent librement dans le parc.
Le parc national d’Amboseli

Le parc national d’Amboseli constitue l’un des lieux les plus emblématiques pour observer les majestueux éléphants d’Afrique. On peut y observer des troupeaux entiers, défilant paisiblement, dominés par l’imposante silhouette du Kilimandjaro se dressant en arrière-plan. Un véritable paysage de carte postale ! Les vastes plaines herbeuses du parc offrent une vue imprenable sur la faune sauvage : outre les éléphants, vous pourrez également y voir d’autres animaux emblématiques comme des lions, des girafes ou des zèbres.
Le musée Karen Blixen
Situé à Nairobi, ce musée est dédié à la célèbre autrice danoise Karen Blixen, connue pour son livre La Ferme africaine, adapté en film sous le titre Out of Africa. Le musée est en réalité la maison où Karen Blixen a vécu pendant près de 20 ans, d’abord avec son mari, puis seule une fois leur divorce prononcé. En déambulant à travers les différentes pièces, vous pourrez découvrir son histoire fascinante et plonger dans son univers littéraire. De plus, les jardins qui entourent le musée sont magnifiques, avec de beaux arbres et une dense végétation. C’est un endroit idéal pour en apprendre davantage sur la vie de cette auteure talentueuse et pour profiter de la beauté naturelle qui l’entoure.
Les villages masaï

Les Masaï sont un groupe ethnique établi principalement au Kenya et en Tanzanie. Leur mode de vie, profondément ancré dans la tradition, révèle une riche culture et des pratiques ancestrales vivaces. Les villages sont constitués de bomas, des maisons construites en argile et en bois, souvent entourées d’enclos pour le bétail. L’école masaï, rassemblant les enfants de 12 villages, leur permet d’acquérir un enseignement indispensable tout en préservant leur héritage culturel. Les salles de classe sont souvent simples, équipées de bancs en bois et de tableaux noirs. Les enseignants masaï jouent ainsi un rôle essentiel dans la société en transmettant à la fois les connaissances académiques et les traditions culturelles aux enfants de ces villages reculés.
À découvrir lors du circuit Arts et Vie : Safari kenyan
L’ascension de « Big Daddy », la grande dune
Par J.-M. Laurent

La Namibie offre décidément un périple d’exception, déployant des paysages à couper le souffle et d’une étonnante diversité. Du spectaculaire parc national d’Etosha, superbe savane peuplée de zèbres, de girafes, d’éléphants et d’une myriade d’oiseaux exotiques, jusqu’au célèbre désert du Namib, où se dressent d’immenses formations de dunes rouges bordées par l’océan Atlantique, l’émerveillement est absolument partout. La rencontre avec les communautés locales, comme les Himbas et les Héréros, dévoile de plus des traditions séculaires et encore vivaces malgré une histoire tourmentée. Pour Jean-Marie Laurent, accompagnateur Arts et Vie qui a eu plus d’une fois la chance de se rendre dans ce beau pays, l’apogée du circuit « Sables du Namib » consiste sans doute en l’ascension de la dune « Big Daddy », la plus haute de Sossusvlei, et l’une des plus hautes au monde. Il nous raconte.
À l’assaut de la grande dune
Le départ se fait bien sûr avant l’aube, afin d’arriver au Namib-Naukluft National Park dès l’ouverture, à 6 h lors de l’été austral. Nous laissons alors notre car, inutilisable dans les dunes, pour prendre les 4×4 du parc. Le temps d’arriver au pied de la dune « Big Daddy », impressionnante du haut de ses 350 m, il est déjà 7 h 45 et le soleil s’est levé.

Ce jour-là, en novembre 2016, j’accompagne 14 adhérents dans cette ascension. C’est une marche difficile, et seuls ceux qui s’en sentent le courage iront jusqu’au sommet. Il faut d’abord gravir les premiers mètres, puis cheminer sur la crète de la grande dune jusqu’à son faîte. En fonction des aptitudes de chacun, la montée prend entre 1 h 15 et 2 h, pour un dénivelé d’environ 300 m. L’effort est régulier, l’air est encore frais.
Au sommet, la vue est fabuleuse. Les dunes s’étirent à perte de vue, dominant le Dead Vlei, le « marais mort », cette étonnante étendue blanche au milieu d’une mer de sable rouge. Éblouis par cet incroyable panorama, nous restons là un moment, reprenant notre souffle.
Une descente insolite

Après s’être imprégné de cette vue exceptionnelle, nous entamons la descente. De préférence déchaussés, pour glisser en douceur sur le sable, nous nous avançons en courant face à la pente et en levant haut les jambes. En dix minutes seulement, nous voilà redescendus. Les sensations sont extraordinaires, et ce sont dix minutes de pur bonheur.
Au pied de la dune, le Dead Vlei, aveuglant de lumière, nous attend. Les acacias ponctuant le salar, morts depuis plusieurs centaines d’années, carbonisés par le soleil, offrent un spectacle surréaliste. Nous y marcherons une heure durant, avant de retrouver nos 4×4. Une excursion unique, dont je garderai longtemps le souvenir.

À découvrir lors du circuit Arts et Vie en Namibie : Les sables du Namib
Crédits photos : © J.-M. Laurent
Embarquement immédiat pour une croisière d’exception ! Dans l’ambiance feutrée et conviviale d’un bateau de grand confort, Arts et Vie vous propose de partir à la rencontre d’une région du globe préservée et singulière. De Johannesburg aux chutes Victoria, vous découvrirez des paysages à couper le souffle, peuplés de grands mammifères et de prédateurs protégés au sein des plus belles réserves naturelles. Une occasion unique également de plonger au cœur d’une histoire et d’une culture séculaire passionnante, notamment à travers l’évocation du parcours de Nelson Mandela. Laissez-vous surprendre par les secrets du lac Kariba ou par les spectaculaires chutes Victoria, qui marqueront votre mémoire. Sans oublier d’apprécier les délices d’une gastronomie d’une grande finesse !
Les mots du Sénégal : trois conseils de lecture
Par Flavie Thouvenin

Héritière d’une longue tradition populaire de transmission orale, la littérature sénégalaise est aujourd’hui l’une des plus vivaces sur la scène littéraire africaine et francophone, peinant toutefois à se faire connaître au sein de ses propres terres. Au confluent de plusieurs influences africaines, arabes et européennes, reflets de l’histoire du pays, elle bénéficie d’une production riche, en diverses langues locales – wolof, peul, diola, sérène… entre autres – ainsi qu’en arabe et, surtout, en français, qui y demeure la langue de l’écrit par excellence. Au panthéon des auteurs sénégalais, Léopold Sédar Senghor, bien sûr, qui lui donna ses lettres de noblesse et continue encore, plus de vingt ans après sa mort, de faire rayonner le Sénégal à travers le monde. Dans l’ombre du maître, Cheick Hamidou Kane, Birago Diop, Lamine Diakhate, Aminata Sow Fall, Ken Bugul, Boubacar Boris Diop, tous récompensés du prestigieux Grand prix littéraire d’Afrique noire, ainsi qu’une nouvelle génération prometteuse, à l’image de Mohamed Mbougar Sarr, prix Goncourt 2021 (dont il est par ailleurs l’un des plus jeunes lauréats, à tout juste 31 ans !).
En prévision d’un prochain voyage, pour les amoureux de littérature ou tout simplement pour les curieux, nous vous proposons trois conseils de lecture au pays de la Téranga.
À lire également : Qu’est-ce qu’on mange au Sénégal ?
Œuvre poétique, Léopold Sédar Senghor, Points, 2020
Difficile de ne pas citer en tout premier lieu les œuvres complètes de Sédar Senghor ! Car on ne saurait choisir… poète, écrivain, intellectuel et homme d’État, premier président de la République du Sénégal, fervent défenseur de la francophonie et de la négritude chère à Césaire, il laisse derrière lui une œuvre monumentale qui continue d’inspirer des générations d’écrivains. Des incontournables recueils Hosties noires et Éthiopiques, en passant par ses Élégies, la poésie de Senghor, d’inspiration symboliste, se lit et s’écoute comme autant de chants incantatoires où le rythme et les mots rappellent la musique. Faisant la belle part à l’universel, au-delà des différences, tout en valorisant et unissant les traditions, elle est un hymne à l’Afrique et à l’Humain, prônant le métissage culturel. Une œuvre que l’on prend le temps de savourer et à laquelle on revient, encore et encore, comme pour mieux mesurer le génie de ce monument de la littérature sénégalaise, mais aussi francophone.

Le Ventre de l’Atlantique, Fatou Diome, éditions Anne Carrère, 2003
Sur les rives de l’île de Niodor, dans la région du Siné-Saloum, Madické, jeune sénégalais, a des rêves d’ailleurs. Amateur de football, il admire ses compatriotes exilés, évoluant dans les plus grands clubs d’Europe. Et si c’était lui ? Quand pourra-t-il partir, lui aussi ? De l’autre côté de l’Atlantique, sa demi-sœur, Salie, installée à Strasbourg, a le mal du pays, qu’elle a pourtant choisi de fuir. Dans un récit oscillant entre la France et le Sénégal, Le Ventre de l’Atlantique, d’inspiration autobiographique, raconte les espoirs d’immigration d’une jeunesse africaine qui étouffe sous le poids du quotidien et des traditions, dans un pays qui n’a que peu d’avenir à lui offrir. Des rêves de vie meilleure, où l’on imagine l’Europe en Eldorado : un ailleurs mirifique qui se révèle bien souvent une chimère… Fatou Diome ne cache rien de l’espérance qui vient s’écraser sur les durs rochers de la réalité pour ces jeunes immigrés qui imaginaient l’Hexagone autrement.

Entre la clandestinité, les menaces d’expulsion, le racisme, la solitude, c’est la face cachée du rêve qui se révèle peu à peu… mais aussi cette difficile position, pour ceux qui sont partis, quand ils reviennent au pays : entre attentes démesurées de la famille et pression de la réussite. Faut-il maintenir le mythe de ce paradis rêvé ? Tranches de vie dans un récit sans concessions mais raconté sans pathos, dans un style élégant et poétique, ce premier roman de l’auteure franco-sénégalaise offre un voyage entre deux rives, regards croisés sur l’immigration africaine en Europe, aujourd’hui encore terriblement d’actualité.
Une si longue lettre, Mariama Bâ, Nouvelles éditions africaines, 1979

Roman épistolaire et premier ouvrage de Mariama Bâ, Une si longue lettre est souvent qualifié d’œuvre clé dans la littérature sénégalaise. Véritable coup de tonnerre lors de sa publication en 1979, il retrace le parcours de deux femmes dans une société qui ne leur fait pas de quartier. Le personnage principal, Ramatoulaye Fall, qui vient de perdre son mari et doit suivre quarante jours de réclusion imposés par la tradition musulmane, entreprend d’écrire à son amie d’enfance, Aïssatou, immigrée aux États-Unis. Si cette dernière a fui le pays pour échapper à la rudesse des coutumes locales, la première a choisi de rester et tenter de s’en accommoder : mère de famille nombreuse, mariée à un homme qui a pris une deuxième femme, Ramatoulaye raconte son quotidien et ses frustrations, entre la pression du clan familial, le mariage de raison et non de cœur, la réalité crue de la polygamie, l’analphabétisation des jeunes filles… Une plongée dans l’intimité de la narratrice, portrait méticuleux de la condition féminine dans un Sénégal alors encore en pleine transformation suite à l’indépendance, qui sonne comme un cri du cœur pour l’émancipation des femmes.
Découvrez notre circuit Le Sénégal : entre nature et culture
Depuis Alger et ses alentours jusqu’au nord de la Kabylie, ce circuit fascinant vous entrainera à la rencontre d’une région singulière, récemment rouverte aux visiteurs. De sa longue occupation romaine, l’Algérie conserve un patrimoine antique de premier ordre que l’on découvre au fil de sites archéologiques émouvants qui viennent raconter l’histoire séculaire de ce pays. Ce programme d’une grande richesse sera également l’occasion d’admirer ses magnifiques paysages entre désert et montagne mais aussi de s’imprégner de sa culture.
Dans ce pays de contraste, la couleur est omniprésente : les tons fuchsia du lac Rose, l’éclatante blancheur du sable à Karabane, le vert intense des forêts luxuriantes… Cet itinéraire inédit vous invite à découvrir toutes les facettes du Sénégal et plus particulièrement de la région de Casamance, où l’eau émaille tous les paysages. Vous admirerez une faune remarquable composée de milliers d’oiseaux et de mammifères impressionnants au cœur d’une nature paradisiaque et préservée. Mais plus qu’un simple programme de visites, ce voyage propose une rencontre authentique avec une culture et une histoire particulièrement riches, qui vous entraîne vers les racines séculaires du pays et de sa religion animiste, mais aussi vers son passé colonial dont les stigmates sont encore bien visibles.
Après des temps troublés, l’Algérie retrouve aujourd’hui un certain apaisement et est heureuse de vous ouvrir ses portes. Elle vous dévoile ses trésors patrimoniaux trop souvent méconnus mais aussi ses villes au charme protéiforme, qui confèrent au pays une véritable singularité. Découvrez le long de la côte ses magnifiques sites archéologiques qui viennent rappeler l’importance du commerce maritime en Méditerranée durant l’Antiquité et savourez l’héritage arabe, berbère, andalou, ottoman… qui raconte la longue histoire de l’Algérie ; sans oublier les traces de la colonisation qui marqua profondément le visage du pays.
Dans le sud du Maroc, dans les régions montagneuses de l’Anti-Atlas, nous vous invitons à partir sur les chemins à la rencontre de la fascinante civilisation berbère. De ses origines qui remontent à la protohistoire, jusqu’à sa culture et ses traditions d’aujourd’hui, cet itinéraire vous entraîne à la rencontre d’un patrimoine historique et naturel d’une grande richesse, depuis la côte atlantique jusqu’aux confins du désert. En privilégiant les étapes en maisons d’hôtes et en facilitant les rencontres avec les populations locales, en prenant le temps à pied de profiter des paysages, ce programme vous offrira de belles opportunités de savourer l’hospitalité légendaire des hommes et des femmes berbères, sans oublier les arômes de leur cuisine traditionnelle !
Considérée comme le berceau de l’humanité par la plupart des paléoanthropologistes, l’Afrique occupe un cinquième de l’espace terrestre émergé et abrite plus de 965 millions d’habitants avec autant d’histoires à raconter. Seul, entre amis, en famille ou en groupe, que vous soyez charmé par la douceur de vivre au fil des croisières sur Nil ou que vous vous sentiez aventuriers dans l’âme, voulant découvrir les extraordinaires chutes Victoria, Arts et Vie vous propose un large éventail de voyages culturels en Afrique. Ces itinéraires passionnants vous mèneront à la rencontre de villes emblématiques comme Le Cap, à la découverte d’animaux majestueux tel que les lions, les éléphants ou encore le rhinocéros qui évoluent dans un cadre naturel et préservé, qu’à la visite de lieux mythiques comme la pyramide de Khéops ou les églises rupestres de Lalibella en Ethiopie. Mais découvrir l’Afrique, ce n’est pas faire un voyage culturel comme les autres. L’art africain excelle dans de nombreux domaines comme la danse, la musique et les arts plastiques tout particulièrement, qui lui permettent de rayonner partout dans le monde. Les paysages rencontrés rivalisent de beauté tandis que la gentillesse et la simplicité de ses habitants vous en font tomber amoureux dès les premiers pas sur le sol africain. Alors n’attendez plus et envolez-vous pour des îles paradisiaques comme le Cap-Vert, Madagascar ou La Réunion, voguez sur le Nil entre le Caire et Gizeh ou vivez une expérience unique dans le désert au pied des contreforts de l’Atlas au Maroc. Laissez-vous envahir par cette sensation incroyable d’être au bout du monde alors que vous vous trouvez sur le cap de Bonne-Espérance face à l’immensité de l’océan.